Ce sera un mercredi important pour NLMK et ses travailleurs. Un conseil d'entreprise est prévu. Les représentants syndicaux y présenteront plusieurs demandes qu'ils espèrent voir rencontrées par la direction.
Des interrogations autour des comptes
"Nous avions posé trois conditions préalables avant la présentation du plan industriel et financier", détaille Lahoucine Ourhribel, Secrétaire permanent ACV-CSC Metea. "La direction doit venir avec la réponse à ces trois demandes. J'espère qu'il y aura de leur part des choses positives. On demande simplement qu'il y ait un groupe de travail technique, un groupe de travail sur la sécurité et une expertise indépendante et neutre qui puisse valider les aspects commerciaux, industriel et financier du plan industriel". Le représentant syndical souhaite aussi des éclaircissements concernant les comptes de l'entreprise. "Il y a beaucoup d'interrogations autour des comptes. Au niveau de la situation de NLMK Clabecq depuis 2014, on constate une augmentation très importante des services. Cela passe de 36 millions d'euros en 2015 à 89 millions en 2017. On se pose un certain nombre de questions. C'est le double des coûts de la rémunération. En même temps, en 2015, on constate une diminution très forte des résultats. Donc des pertes très sèches qui atteignent, en 2015, 37 millions d'euros et 50 millions d'euros en 2017. Sans doute qu'il y a un lien de cause à effet et c'est pour cela que l'on souhaite la transparence, avoir l'aide d'un cabinet indépendant et neutre, comme cela s'est fait dans d'autres entreprises comme chez Caterpillar ou chez ArcelorMittal. On envisage, avec le conseil d'entreprise élargi un déplacement pour aller voir les membres du Parlement wallon pour expliquer la situation, parce que nous avons pas mal d'interpellations de différents partis politiques qui nous le demandent. Il faut leur donner un certain nombre de pistes et tous les éléments que nous avons. Mais aussi leur demander de nous aider dans ce dossier".
Des actions en cas de blocage
Si les trois demandes des représentants syndicaux ne sont pas rencontrées demain, les discussions ne devraient pas se prolonger, prévient Lahoucine Ourhribel. Dans ce cas, des actions seront envisagées avec les travailleurs de NLMK mais aussi, annonce-t-il, avec les habitants des communes concernées par les répercussions économiques.
François Namur - Images : Simon Jossem