L'association des commerçants de Wavre a mené deux enquêtes, la première auprès de ses clients et la seconde, en interne. Les résultats sont tombés ce vendredi et les points de vue divergent face aux différents constats dressés.
"Des titres sensationnels"
"Fréquentation en baisse dans les commerces de Wavre à cause du nouveau système de parking" titre la RTBF, "Jusqu'à -17% de fréquentation depuis le nouveau système de parking" peut-on lire dans la Dernière Heure. Ces titres médiatiques n'ont pas plu à l'Echevin du Commerce wavrien, Moon Nassiri. "Bien avant la concession parking, certains commerces étaient déjà en difficulté, il est clair que les centres-villes souffrent, c'est un bilan général", écrit l'échevin dans un post Facebook.
Pourtant les résultats sont bel et bien là. Même si l'enquête n'a pas de valeur scientifique, elle a tout de même récolté l'avis de 1.000 clients. Les questions posées étaient diverses : les jours de préférence, le moyen de transport emprunté, les désirs des clients et les remarques...
Parmi les réponses, les parkings payant n’ont pas la cote. En interne, certains commerçants ont perdu jusqu’à 17% de fréquentation depuis l’installation de ce nouveau système. "Effectivement, le parking a une petite partie à jouer mais le commerce a changé, témoigne Stéphanie Ghenne, présidente de l'Association Les commerçants de Wavre. Il y a 5 ans d'ici, Internet n'avait pas son ampleur actuelle et les clients avaient besoin du commerce. Alors que maintenant, ce sont plutôt les commerçants qui ont besoin des clients. En tant que commerce, nous devons nous remettre en question."
Des pistes pour rebooster le commerce
Au-delà des titres 'sensationnels', les médias ont, tout de même, parcouru les résultats de cette enquête. On y apprend notamment que plus de 80% des clients se déplacent dans le centre en voiture. Et plus de 50% des habitués proviennent des communes voisines. Autre constat : la préférence horaire. Les mercredis et les samedis sont les jours de prédilection pour faire son shopping. Les horaires tardifs ont également la cote. "Nous envisageons d'ouvrir jusque 18h30 voire 19h si c'est possible", lance Stéphanie Ghenne.
Du côté de la Ville, des tables rondes entre élus politiques et commerçants sont organisées afin de partager les bonnes idées et lancer des projets. De plus, un subside wallon vient d'être octroyé afin d'encourager les nouveaux commerçants à s'installer dans les cellules vides de la cité du Maca.
Florence Gusbin - Images : Dominique Tournay