Le projet de reprise des Papeteries de Virginal se concrétise. Après un candidat repreneur suédois, c'est cette fois un groupe norvégien, TERJE HAGLUND, qui se montre très intéressé par la reprise de l'entreprise ittroise. Ce spécialiste de la production de papier est actuellement à la recherche de nouveaux clients et à l'élaboration d'un 'business plan' solide pour confirmer la relance des activités à Virginal. Même si pour débuter, il ne s'agirait que d'une reprise partielle. Parmi les papetiers qui ont perdu leur travail en juin dernier, c'est peut-être l'espoir de retourner travailler dans leur entreprise .
Une fermeture impensable
En juin 2017, c'était le coup de massue pour les 380 travailleurs d'Idempapers de Virginal. Pour ces papetiers, la faillite de cette entreprise ancestrale était tout simplement impensable. "Ca a été un drame, la papeterie fait partie de l'ADN de Virginal et de Ittre. Il y a plus de 300 ans qu'on fait du papier dans la région'', nous explique Christian Fayt, premier échevin de Ittre. Les Papeteries font partie de l'histoire du village depuis cette triste faillite. Jean-Claude De Bremaker passe régulièrement avec beaucoup de nostalgie devant l'entreprise dans laquelle son père et lui ont fait toute leur carrière de papetier."Après toute une vie professionnelle passée ici, je n'ai jamais connu autre chose, quand ça tombe comme ça...J'imaginais bien qu'il allait se passer quelque chose, mais une fermeture pure et simple, je ne pensais jamais".
Une piste enfin concrète
Si depuis juin 2017, plusieurs pistes ont semblé conduire à la réouverture, cette fois la piste semble concrète. Le groupe norvégien TERJE HAGLUND va plus loin en recherchant déjà les clients, un marché potentiel et des financements. "On a jamais été aussi près d'une reprise même si au départ elle sera lente. On parle de 70 à 80 travailleurs embauches dans un premier temps", explique Christian Fayt. Ce qui a certainement précipitéles choses, c'est l'annonce d'un déblocage de 4 millions de la Région wallonne en faveur du repreneur norvégien. Celui-ci devant s'engager à investir la même somme d'argent pour la relance.
"Les Norvégiens appellent déjà l'entreprise 'Virginal's papers', c'est bon signe", s'amuse Christian Fayt. Quoi qu'il en soit, la décision définitive se fera au mois de mai. Dans le cas où elle serait favorable, il faudra attendre 2020 pour que les Papeteries de Virginal atteignent leur nouvelle vitesse de croisière.
Nathalie Wacquez - Images : Samy Lamloum