C'est aujourd'hui que les machines remédarrent chez Virginal Paper, anciennement Idem Papers. Un nouveau départ dans la vie de l'entreprise, 14 mois après la mise en faillite d'Idem Papers. 380 travailleurs se sont retrouvés sur le carreau en juin 2017. Un consortium norvégien est heureusement venu à la rescousse aidé par la Région wallonne qui a injecté plus de trois millions pour relancer l'outil. Aujourd'hui, ils ne sont qu'une cinquantaine à être là pour assister au redémarrage de cette immense machine. Une page qui se tourne et un nouveau livre à écrire pour cette société.
Machine numéro 4 en action
24 mètres de haut, 150 de long : la machine n°4 a redémarré à Virginal. Même si durant l'inactivité de l'entreprise, la machine a été entretenue, il aura tout de même fallu trois semaines pour remettre sur les rails cette machine de plus de 40 ans.
Et pour ce démarrage, 50 personnes ont été engagées. Beaucoup sont des anciens travailleurs d’Idem Papers qui apportent leur expertise pour enfin relancer la machine qu’ils connaissent depuis de longues années. "Cela a été très difficile pendant la canicule, témoigne André Lamon, raffineur chez Virginal Paper. On s'est donné, on a galéré mais finalement ca fonctionne plus tôt que je ne l'imaginais" raconte-t-il en souriant devant cette machine avec laquelle il a travaillé pendant 36 ans.
Ne dites donc plus Idem Papers mais bien : Virginal Paper. L'entreprise, financée à 55% par un groupe papetier scandinave et 45% par la Sogepa, ne produira plus le papier autocopiant. Pourtant ce type de papier en avait fait sa renommée à travers le monde. "Avec le numérique, le papier autocopiant est de moins en moins utilisé" explique Vincent Vandrepol, le représentant de la Sogepa. L'entreprise se tournera vers du papier de spécialité : des étiquettes alimentaires, de bières ou encore des posters.
D’ici la fin de l’année, l’entreprise comptera 80 personnes. Une montée en puissance qui sera évidemment conditionnée par le carnet de commandes.
Florence Gusbin - Images : Patrick Lemmens