Comment se porte le marché immobilier et quelles sont les tendances qui se dégagent dans notre province ? Ce matin, comme chaque année, les notaires ont convié la presse pour partager les chiffres récoltés en 2022. La conférence de presse organisée à la Maison du Notariat de Wavre ouvrait la danse, avant celles prévues dans les autres provinces. Le premier constat de ce baromètre des notaires, c'est qu'en 2022, l’activité immobilière a ralentit. -4,9% en Brabant wallon, soit la plus forte baisse en Wallonie après la province de Namur. Différents facteurs peuvent l’expliquer comme l'inflation, la hausse des taux d'intérêt et la baisse du pouvoir d'achat, tout comme la pauvreté de l'offre.
Des prix encore à la hausse
Une offre faible qui peut être l’un des éléments expliquant que les prix ont continué à grimper en Brabant wallon. Les maisons représentent 78% du marché. Leur prix médian est de 375 000 euros dans notre province, ce qui signifie que 50% des biens se vendent sous ce montant. C’est 90 000 euros de plus que la moyenne nationale. On note une augmentation de 25% sur 5 ans et de 4,7% par rapport à 2021. Il convient toutefois de pondérer ces chiffres en fonction de l’inflation. Les communes où l’on note les plus grosses montées des prix sont Ittre et Rebecq. Sans surprise, c’est toutefois Lasne qui truste encore et toujours la première place. Elle est la troisième commune la plus chère de Belgique. Le prix médian y est de 685 000 euros pour une maison. La situation est aussi intéressante dans l’est du Brabant wallon. Si les prix restent corrects par rapport à la moyenne provinciale, ils sont à la hausse et l’activité y est importante. Avec Jodoigne en locomotive.
Les jeunes ont du mal à acheter
Au niveau des appartements, leur prix médian s’élève à 254 000 euros en Brabant wallon, en légère augmentation mais moins que dans toutes les autres provinces wallonnes. Les terrains à bâtir pointent à une médiane de 185 000 euros, mais ils sont de moins en moins prisés. En cause, leur rareté mais aussi les incertitudes liées à la construction et aux matériaux. Enfin, dernière donnée intéressante, l’âge moyen de l’acheteur brabançon est de 42 ans, c’est 3 ans de plus que la moyenne nationale. La part des acheteurs de moins de 30 ans en Brabant wallon est largement inférieur aux données belges.
François Namur - Images : Dominique Tournay