Voilà plus d'une semaine qu'un conflit oppose les travailleurs et syndicats de GSK à la direction. En cause, la prime annuelle des travailleurs, de 1.000 euros minimum, qui risque de disparaître au profit d'un nouveau système.
Les syndicats devaient rencontrer la direction mardi matin mais le dialogue a tourné court. Selon les dires de la direction, les organisations syndicales ont préalablement exigé le paiement des jours de grève depuis mercredi dernier, sans quoi les négociations ne pouvaient avoir lieu. Suite au refus de la direction, les syndicats ont quitté la salle. Côté syndical, on dénonce une tentative de "diviser les travailleurs" et "noircir les syndicats".
La proposition de GSK n'a pas été entendue
Qu'en est-il de ce fameux bonus annuel? La direction entend réformer le système, et non le supprimer. Une proposition est sur la table : un bonus lié aux performances de l'entreprise, d'une part, et basé sur la réussite de certains objectifs, de l'autre.
Pas de quoi satisfaire la CSC, pour qui ce système présente le risque "de ne pas avoir de prime du tout car les nouveaux critères ne seraient pas atteints".
Les syndicats se disent prêts à passer à la vitesse supérieure
Depuis le début du mouvement initié le 8 juin, au lendemain des annonces de GSK, les représentants du personnel bloquent jour après jour les bâtiments des sites de production de la firme pharmaceutique. "On va intensifier nos actions. On a déjà bloqué plusieurs bâtiments et on va continuer à la faire", indique le délégué principal FGTB Imdat Gunes. "On a une direction qui nous regarde faire en restant les bras croisés, ce ne serait jamais arrivé avec M. Stéphenne (ancien patron de GSK, Ndlr)", note le délégué.
Une nouvelle réunion est prévue ce mercredi matin. La direction de GSk espère que le dialogue pourra être entamé dans de bonnes conditions cette fois-ci et que les organisations syndicales mettront fin à leurs actions "qui ont un impact majeur sur les activités de production".
Florentin Franche