La chaîne de vêtements e5 a annoncé son retrait du marché wallon ce vendredi matin. L'enseigne compte une douzaine de magasins en Wallonie, une présence insuffisante "pour être rentable", selon l'entreprise. L'ensemble de ces boutiques devrait fermer ses portes à terme, l'opération débuterait en avril 2020 pour s'achever en 2021, respectant la clôture des différents contrats de bail.
41 emplois sont sous la menace de cette fermeture en Wallonie. En Brabant wallon, deux enseignes mettront la clé sous la porte. La boutique de Braine-l'Alleud fermera la première, son contrat de bail court au-delà de l'été 2020 tandis que le magasin de Wavre restera encore ouvert jusqu'en 2021 avant une clôture définitive.
Une chaîne plus rentable au nord qu'au sud du pays
Dans un communiqué délivré par l'entreprise, Frédéric Helderweirt, CEO chez e5, explique cette décision : "Je viens juste d’acquérir e5. La stratégie que j’envisage pour l’entreprise se concentre plus sur la vente en ligne, ainsi que sur d’autres investissements comme, par exemple, dans les nouvelles technologies du retail. Je constate que notre offre est conçue pour répondre aux besoins du public flamand et ne convient pas suffisamment au public wallon. Sur le marché wallon, la gamme d’e5 n’est pas considérée comme du prêt-à-porter quotidien. En outre, en prenant en compte les 12 magasins, on ne parvient pas à un niveau suffisant d’économies d’échelle pour soutenir toute l’infrastructure et le marketing dont une chaîne de vêtements a besoin. Ce sont les raisons principales pour lesquelles nos magasins wallons ne sont pas rentables. Maintenir cette situation n’a pas de sens. Nous avons donc l’intention de nous concentrer sur les magasins flamands et de ne pas renouveler les contrats de location des magasins wallons."
En Wallonie, 12 magasins sont impactés par cette stratégie du CEO, ceux-ci se situent à Anderlues, Arlon, Ath, Boncelles, Braine-l’Alleud, Champion, Gerpinnes, Huy, Jemeppe-sur-Sambre, Tournai, Verviers et Wavre. Deux d'entre eux fermeront leurs portes dès la fin du mois de mars.
Les employés surpris par l'annonce
La chaîne annonce que les concertations avec les partenaires sociaux et les collaborateurs se tiendront individuellement "pour tenir compte de chaque situation d'emploi spécifique. Les départs éventuels seront étalés dans le temps et couplés à la résiliation attendue des contrats de bail concernés".
Contacté par les membres du personnel des deux boutiques brabançonnes, Christophe Bouvier, permanent SETCa, nous explique que les employés sont étonnés de cette annonce. Ils savaient que la situation de l'entreprise n'est pas bonne mais ils ne s'attendaient pas à une telle mesure.
Florentin Franche