Certains signes alarment les syndicats entre les murs de GSK. Bon nombre de départs sont enregistrés ces derniers mois, publie l'Echo ce mardi. En particulier parmi les cadres supérieurs de la firme pharmaceutique à Wavre et Rixensart.
Certains représentants syndicaux y verraient-là une tentative d'esquiver une procédure Renault. Le spectre d'une restructuration ne pèse pas dans l'esprit des membres du personnel mais cet égrenage suscite beaucoup de bruits de couloirs.
Trop de cadres au sein de la firme
Malgré les inquiétudes latentes, plusieurs syndicalistes contactés par nos confrères de la RTBF expliquent ces départs par la convergences de plusieurs facteurs.
D'une part, l'absorption du département vaccins de Novartis en 2015 avait largement contribué à augmenter la proportion de cadres au sein de l'entreprise. Dans un premier temps, 170 postes avaient été supprimés mais des cadres supplémentaires ont été embauchés par la suite, ils seraient environ 3.600 actuellement. Un nombre très important pour une entreprise qui compte 9.000 collaborateurs, peut-être trop important.
Voilà qui expliquerait pourquoi on enregistre un nombre élevé de départs parmi les cadres de l'entreprise sur les sites de Wavre et Rixensart. Par ailleurs, un représentant syndical parle de "turnover" appliqué depuis un an et demi ou deux, soit un renouvellement de son personnel. Un "phénomène courant" dans ce genre d'entreprise explique la direction dans un communiqué à destination de l'Echo.
Une direction murée dans le silence
Le programme de robotisation enclenché par la direction fait logiquement craindre une transition des départs des cadres supérieurs vers le personnel ouvrier. De quoi alimenter les rumeurs de restructuration dans les couloirs de GSK. Qu'elles soit fondées ou non, ces inquiétudes ne font que croître devant le silence appuyé du nouveau CEO de GSK Vaccines, Roger Connor.
Le Britannique avait annoncé une communication à large échelle à l'adresse du personnel en mars 2019 mais celle-ci à été reportée à plusieurs reprises, en juin, puis en septembre avant d'être fixée pour le premier trimestre 2020. Une sortie du président que beaucoup attendent parmi les représentants du personnel au vu du manque total de transparence dont la direction fait aujourd'hui preuve.
F.F.