La tension est à son comble parmi les ouvriers du site NLMK Clabecq, après que les travailleurs du site louviérois ont été délogés par la police ce lundi dans l'après-midi pour laisser entrer les camions dans l'usine.
Plusieurs véhicules de service du site clabecquois ont été incendiés dans la nuit de mardi à mercredi, ils ont vraisemblablement été empilés à l'aide d'un engin de levage avant que le feu soit bouté. La police a été dépêchée sur place ce mercredi matin pour constater les dégâts et relever l'identité des travailleurs présents. Le procureur du Roi de Nivelles a quant à lui été averti, une enquête judiciaire a été ouverte pour identifier les responsables.
Néanmoins, les grévistes présents affirment qu'ils désapprouvent le dérapage de cette nuit.
Déblocage en vue?
Pour rappel, 290 emplois sont toujours menacés alors que la négociation est au point mort entre les syndicats et la direction qui se refuse à éclipser la volet salarial. Ce dernier consistant à geler le salaire et l'index des travailleurs épargnés par la restructuration.
Syndicats et Sogepa se rencontrent cet après-midi vers 14h pour tenter de dénouer la situation et de trouver une solution pour débloquer 3,5 millions d'euros de fonds qui éviteraient le gel salarial.
Les syndicats jugent inacceptables que la direction utilise les travailleurs pour sauver la navire tandis que Peter Selbach, CEO de NLMK Clabecq pointait la semaine dernière le blocage des sites : "Cette situation met nos clients en difficulté, or ils seront des alliés essentiels pour le futur de Clabecq. Sans client, il n’y a pas de production, pas d’entreprise, pas d’emploi."
Florentin Franche