Ce matin, les travailleurs de GSK ont arrêté le travail sur les sites de Rixensart et Wavre. Ils entendent protester contre les modalités d'octroi de certaines primes ainsi que contre le recours de plus en plus fréquents à la sous-traitance. "Nous avons eu quatre réunions avec la direction mais nous n'avons pas eu de réelle réponse à nos questions, justifie Imad Gunes, délégué principal FGTB. Les travailleurs ont débrayé pour nous marquer leur soutien. Les trois catégories sont représentées: ouvriers, employés et cadres."
Du côté de la direction, cette grève passe mal. "Oui nous sommes étonnés étant donné que l'action des syndicats ne s'est pas faite selon les règles de la concertation sociale, explique Elisabeth Van Damme, Director Governmental and External Communication chez GSK. Nous sommes en dialogue avec les partenaires sociaux depuis plusieurs semaines. On est d'autant plus surpris qu'il y avait eu des avancées la semaine dernière."
Investir en Belgique
Ce n'est pas l'avis des syndicats qui estiment que les réponses de la direction à leurs questions ne sont pas claires. "On veut des vraies réponses, poursuit Imad Gunes. Alors les inquiétudes, ce n'est pas pour tout de suite. Mais d'ici trois, il y a une série de projets mis en place par la direction qui auront des impacts sur les travailleurs."
La direction explique que GSK est une société internationale en constante évolution. Cela dit Elisabeth Van Damme rappelle l'importance de la Belgique au sein du groupe. "Nous avons ici à Wavre le site de production qui est le plus grand au monde rappelle-t-elle. Nous avons notre site recherche et développement à Rixensart. C'est évident qu'il y a des changement dans l'entreprise, c'est normal. La preuve qu'on investit en Belgique c'est qu'en deux ans, on a créé 600 emplois à durée indéterminée."
Le travail devrait reprendre demain sur les deux sites de GSK. Direction et syndicats ont manifesté leur volonté de poursuivre le dialogue.
Pierre Thirion - Images: Patrick Lemmens