Un accord social a été trouvé chez Doosan. Pour rappel, l'entreprise sud-coréenne, active dans la construction d'engins de génie civil, avait marqué son intention de licencier 167 personnes sur son site belge de Waterloo. C'était en mai dernier. Depuis les discussions entre syndicats et direction se sont poursuivies. Jusqu'à hier où 80% des travaillers ont approuvé le protocole d'accord social.
Un accord social qui porte sur quoi ?
Pour certains travailleurs, ils pourront postuler pour travailler sur le nouveau site de l'entreprise en République Tchèque près de Prague. Des possibilités de télétravail sont à l'étude mais ont d'ores et déjà été proposées aux employés. Pour les autres, les négociations concernant les indemnités de licenciement ont finalement abouti. Elles ont été majorées et sont conforme aux attentes des travailleurs.
Des pertes d'emploi mais un soulagement du côté des travailleurs
Oui, il y a des pertes d'emploi. Mais selon Corine Martin, secrétaire permante à la CNE, les syndicats "ont réussi à limiter la "casse". Certains travailleurs seront recasés, d'autres recevront d'imortantes compensations. Ce qui a été rendu possible grâce aux négociations avec la direction".
Voici le communiqué qui a été diffusé à la presse
En ce jour (Ndlr : mardi), en assemblée générale des travailleurs, la majorité d’entre eux a approuvé le projet de protocole d’accord social négocié avec la Direction de Doosan qui a décidé de la fermeture de son site de Waterloo. Cet accord social constitue un moindre mal dans un contexte où la négociation n’a pas permis d’obtenir un changement d’option stratégique de la direction du groupe, ce que le front commun syndical regrette. Le projet de protocole prévoit diverses mesures atténuant les effets de la mesure envisagée :
- Création de postes en télétravail,
- Maintien d’un bureau en Belgique,
- Priorité pour les emplois à Dobris avec des conditions de travail d’expatrié et une garantie d’emploi de 5 ans,
- Indemnités de licenciement significativement majorées et outplacement pris en charge par l’entreprise,
- Signature d’une convention RCC-Restructuration( anciennement prépension ) pour les travailleurs âgés de 55 ans et plus,
- Mise en place d’une procédure ad hoc de départ si un emploi a été retrouvé en vue de préserver l’insertion professionnelle des travailleurs en perte d’emploi.
Les travailleurs ont fait preuve d’une dignité exemplaire face à l’adversité. Le front commun syndical a été appelé par eux pour être soutenu dans leurs efforts. C’est tous ensemble que les travailleurs ont obtenu ces résultats malgré la délocalisation qu’ils ont dû subir. Les délégués vont veiller à poursuivre leurs efforts pour mener à bien la concertation sociale en vue d’assurer le respect des droits de chacun.
Mathieu Baugniet