Abdulazez Dukhan est originaire de Syrie. Avant d’arriver en Belgique en 2017, il a passé plusieurs années en Turquie et en Grèce. C’est là bas, dans un camp de réfugiés, qu’il a découvert la photographie. Une passion qu’il a continué à cultiver chez nous, en parallèle de son bachelier en informatique à la VUB. Et qui a donné lieu à une exposition, 50 Humans. 50 portraits, 50 histoires pour déconstruire les préjugés et la négativité autour de la migration.
Eclairage positif
Un texte accompagne chaque portrait. Il évoque uniquement le parcours belge de chacune de ces personnes en s’intéressant principalement à leur travail, leurs études ou leur implication dans le bénévolat. Une façon d'apporter un éclairage positif, loin de ceux qui circulent sur les réseaux sociaux, et parfois dans les médias ou dans les discours politiques. Le choix de ne pas évoquer la vie de ces réfugiés dans leur pays d'origine ou leur parcours migratoire est délibéré. L'envie est de démontrer tout ce que ces personnes peuvent apporter quand on leur en laisse la chance.
Sensibiliser
Cette exposition, née grâce à un crowdfunding, a déjà été montrée à plusieurs endroits en Flandre et à Bruxelles, mais c’est la première fois qu’elle s’installe en Wallonie. Elle est arrivée à Nivelles un peu par hasard. Une Nivelloise l'ayant vue à Bruxelles en a parlé à la conseillère communale Evelyne Vanpée. Celle-ci a fait en sorte que les clichés arrivent dans la cité acclote, en collaboration avec la Cellule Nivellois Citoyens Hospitaliers et le CRIWBW, le Centre Régional d’Intégration du Brabant wallon, s’est aussi associé à l’organisation de l’exposition. L’ASBL trouve là un parfait outil de sensibilisation. Des visites sont organisées sur rendez-vous avec une responsable de projet du CRIBW.
Mais vous pouvez aussi visiter librement et gratuitement l’exposition 50 Humans. Elle est présente dans la Collégiale de Nivelles jusqu’au 23 janvier.
François Namur - Images : Adrien Broze