Une nouvelle exposition est à découvrir en ce moment au Centre culturel du Brabant wallon. Une exposition qui vous confronte à votre rapport au temps, au temps des autres et au temps vécu par les brabançons. Treize portraits sont à découvrir.
Le temps, cette notion universelle, qui nous impacte tous d'une façon très personnelle. Pour certains, ce temps passe trop lentement et pour d'autres, il file sans laisser d'espace pour souffler. Le temps se ressent, on peut l'observer mais jamais il ne se fige. Sauf peut-être au Centre culturel du Brabant wallon. La nouvelle exposition Les Temps Vécus propose aux visiteurs treize portraits de brabançons en noir et blanc. "L'idée était de pouvoir accéder à des pans de vie aussi personnels pour montrer que dans la vie de toutes et tous, on cumule des vies professionnelles, des vies familiales, des vies d'amitiés, des vies amoureuses, etc. Pour construire visuellement et narrativement cette exposition, il fallait que je puisse accéder à des pans de vie privée. Ici, dans ces photographies, on évoque des choses, on convoque des choses, on suggère des choses mais je ne suis pas certain que la relation temps soit exactement décrite comme telle, elle est plutôt évoquée", explique Gaël Turine, photographe.
Ce sont les mots de Céline Gautier qui aident le visiteur à comprendre ce qu'il voit. Ils décrivent et recadrent les instants vécus. Ils apportent des informations sur les personnes figées par la photographie. "Qu'on soit pris dans un rythme complètement frénétique ou qu'on ait déjà posé des choix de s'arrêter, de changer de vie, tout le monde a une réflexion sur sa propre vie, sur son rapport au temps", précise Céline Gautier, journaliste.
La culture pour ralentir le temps
En 2018, le Centre culturel a interrogé ses bénéficiaires sur la participation culturelle. Et ce qui en est ressorti, c'est le manque de temps pour profiter pleinement de ces activités. Le temps est alors devenu une thématique centrale. Celle qui anime tous projets inscrits dans le contrat-programme. "On a fait un pas de côté par rapport au temps. On s'est interrogé car pour cette exposition, on ne veut pas avoir une vision moralisatrice. On veut que les visiteurs et les visiteuses qui viennent lors de l'exposition s'interrogent avec nous sur ce rapport au temps et comment nos actions culturelles permettent justement un pas de côté et permettent d'avoir une résonance, de faire un pied de nez à ce qu'on appelle maintenant cette accélération temporelle", explique Françoise Kolen, directrice du CCBW.