Savez-vous d'où vient et comment est produit le bouquet de fleurs que vous achetez chez le fleuriste ? Chaque année, la Belgique importe des quantités astronomiques de fleurs produites à l'étranger, parfois à l'autre bout du monde, à grand renfort de produits chimiques, d'eau et d'énergie. Une industrie très polluante. Mais des alternatives émergent. En Belgique, le mouvement Belgium Slow Flowers a vu le jour. Un groupement de petits producteurs qui cultivent des fleurs éco-responsables : elles sont de saison, élevées naturellement et vendues localement.
Des bouquets et des restaurants
Magalie Braune a lancé son projet Les Fleurs de Mag à Profondsart depuis le début de cette saison. A la base de celui-ci, une philosophie bien marquée qui tranche avec l’industrie de la fleur, souvent très néfaste au niveau écologique et social. Elle cultive des fleurs de saison de façon naturelle, en respectant au maximum son sol et en privilégiant la biodiversité. L’activité de Magalie est encore en phase expérimentale. Pour l’instant, elle vend ses bouquets à des particuliers de son entourage. Mais elle ambitionne de rendre son projet viable à long terme. Notamment en collaborant avec Stéphanie De Bellefroid, qui partage les mêmes valeurs et la même vision qu’elle. Celle-ci est pour le moment installée au zoning nord de Wavre avec son concept Capucine à Table. C’est aussi sa première saison. Elle cultive des fleurs et des herbes destinées à l’horeca. Actuellement, elle fournit une petite quinzaine de restaurants renommés du Brabant wallon.
Un collectif d'écofloriculteurs
Magalie et Stéphanie envisagent donc de regrouper leurs activités au même endroit. Elles sont actuellement à la recherche d’un terrain d’un hectare dans la région de Wavre et d’Ottignies-LLN. Cette idée que l’union fait la force a aussi mené à la création du collectif Belgium Slow Flowers. Un mouvement qui regroupe déjà 20 écofloriculteurs dont 3 en Brabant wallon, et qui est appelé à s’agrandir. La demande pour des fleurs éco-responsable est de plus en plus présente chez les consommateurs.
François Namur - Images : Philippe Michaux