Le 16 novembre, Caroline perdait la vie dans un accident au carrefour de l'Arbre Sainte-Anne. Derrière elle, la maman laisse deux enfants, également présents dans la voiture ce jour-là, et un époux. Gilles Luypaerts a depuis décidé de prendre en main le sort de ce dangereux carrefour. Ce dimanche, environ 250 personnes se sont réunies pour une marche de l'amour, une marche en l'honneur des victimes de ce lieu à haut risque, mais où l'envie de faire bouger les choses au sein de la Région wallonne n'étaient pas masquées. "SPW, agissez", "Sauvons des vies" : autant de messages imprimés sur des bannières qui feront office d'avertissement pour les automobilistes en lieu et place d'une signalisation efficace.
Mortel carrefour
Ce n'est pas la première fois que ce croisement est la cible des critiques. Plus tôt cette année, les feux étaient encore à l'arrêt, un comble pour une nationale limitée à 90 km/h traversée par une route de campagne. Des victimes, l'Arbre Sainte-Anne en a vu, le décès de Caroline a fait déborder le vase pour beaucoup d'habitants de Baisy-Thy. Gilles, veuf, s'est porté représentant de cette lutte auprès de la Région wallonne. Il espère faire ériger un rond-point, fleuri qui plus est, "et pourquoi pas imaginer que ce soient les enfants de l'école qui aillent planter les bulbes", ajoute-t-il.
Pas une priorité pour le SPW
Du côté du Service Public de Wallonie, on expliquait il y a quelques jours que la Région ne dispose pas d'un budget suffisant pour sécuriser le carrefour en question, ni d'autres croisements à risque le long de la Nationale 5. Pourtant, le problème ne date pas d'hier et les requêtes se multiplient auprès de l'administration wallonne. La sécurisation du carrefour où Caroline a perdu la vie sera néanmoins au centre des débats au Parlement wallon ce mercredi.
Florentin Franche - Images : Samuel Francis