La Flandre craint la pénurie d’eau potable. Le code d’alerte jaune a été activé dans trois provinces dont le Brabant flamand. Il est déconseillé de laver sa voiture, remplir sa piscine ou nettoyer sa terrasse. Mais qu’en est-il chez nous, en Brabant wallon ?
Bonne recharge des nappes phréatiques
L’intercommunale In Bw se veut rassurante. "Cet hiver, on a eu une bonne recharge des nappes phréatiques, même supérieure à l'année précédente. Donc, on part d'un niveau de nappe un peu plus élevé que l'année passée. C'est vrai que pour le moment, les consommations sont très élevées, mais je peux être rassurant et vous confirmer que le pic de consommation va passer très rapidement maintenant, car nous arrivons aux vacances", précise Alain Gillis, Chargé de la transition. Si le Brabant wallon est préservé, cela tient au mode d’approvisionnement utilisé. L’eau est prélevée dans des nappes phréatiques située à grande profondeur et qui disposent de réserves importantes.
Les récoltes compromises
Par contre, le manque de pluie et la sécheresse impactent fortement les agriculteurs, qu’ils possèdent des cultures ou du bétail. La situation est très délicate. Ce mois de juin est officiellement le plus sec depuis 1976. "Ca commence à poser de graves problèmes", s'inquiète Pierre Vromman, agriculteur et Président de la Fédération Wallonne de l'Agriculture Brabant wallon. "Les cultures dépérissent sur les bosses de sable de ce sol sablo-limoneux (NLDR : à Genappe), les prairies, il n'y a plus rien. Les récoltes de maïs et de fourrage pour l'hiver sont grandement compromises, s'il ne pleut pas d'ici 8 ou 10 jours. Les gens qui ont déjà récolté de l'herbe pour faire des réserves pour l'hiver vont peut-être déjà devoir les distribuer maintenant...on attend de la pluie avec impatience !"
Les récoltes s’annoncent donc plutôt mauvaises, cette année. D’autant que les modèles météo prévoient encore des températures flirtant avec les 30 degrés, la semaine prochaine, avec la possibilité d’averses orageuses. Pas de quoi renverser la situation.
François Namur - Images : Adrien Broze