La ministre wallonne en charge de la Sécurité Routière Valérie De Bue a cassé la décision de son prédécesseur, Carlo Di Antonio, d'interdire la circulation des tracteurs sur la N25, jugeant que toute décision sur cet axe "doit être réfléchie dans son ensemble".
Rappelez-vous, fin juillet, Carlo Di Antonio alors ministre wallon de la Sécurité routière signe un arrêté interdisant les tracteurs sur la N25 à partir du 1er janvier 2020 pour des raisons de sécurité. La différence d'allure entre les engins agricoles et les automobiles rendant l'axe extrêmement accidentogène. Mais ce choix n'est pas sans conséquences, les agriculteurs doivent trouver un itinéraire alternatif, autrement dit, traverser certains centres-villes dont celui de Bousval.
Ce choix est vivement critiqué, notamment par le bourgmestre genappien Gérard Couronné qui se disait alors surpris de cette décision prise unilatéralement après plusieurs mois dénués de toute concertation.
Plusieurs mesures en application immédiate
Valérie De Bue entend bien travailler en collaboration avec les bourgmestres concernés pour réfléchir à de nouvelles solutions. Car la ministre est bien consciente que laisser la voie libre aux tracteurs sur la N25 représente un certain risque. Plusieurs mesures seront immédiatement appliquées, à savoir :
- le renforcement de la signalisation le long de la N25 ;
- des contrôles routiers plus fréquents sur la signalisation et l'état des charrois agricoles ;
- l'installation de deux radars tronçons, un premier d'ici fin 2019 sur l'axe Nivelles-Genappe et un second sur l'axe Trois Burettes-Beaurieu en 2020 ;
- l'examen des itinéraires de délestage pour les convois de gros gabarit ;
- le développement de la formation et des conseils en matière de signalisation des véhicules agricoles
Plusieurs de ces points ont été pensés en collaboration avec la FWA (Fédération Wallonne de l'Agriculture).
De son côté, l'AWSR se dit favorable à l'installation de radars tronçons. "Un tel radar devrait constituer une solution crédible et efficace en vue de diminuer le nombre d’accidents sur cet axe", précise l'Agence dans un communiqué, "si l’accidentalité impliquant des véhicules agricoles devait rester importante, il conviendrait d’envisager d’abaisser les limites de vitesse".
Florentin Franche