Grogne chez Avient : l'usine à l'arrêt depuis une semaine suite à "un licenciement abusif"

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En ce jour de grève nationale, les représentants syndicaux de toute la Wallonie étaient réunis autour d'un cas pré-occupant. Celui de Mohamed, délégué principal licencié la veille des congés de fin d'année chez Avient.

Une bonne centaine de manifestants se sont massés autour de Mohamed ce lundi matin. Un peu de chaleur humaine autour de l'ex-travailleur de chez Avient, qui se dit victime d'un licenciement abusif. Il y a un an, l'entreprise spécialisée dans la fabrication de plastiques innovants et durables basée à Louvain-la-Neuve, a changé de direction. 35 avertissements disciplinaires ont été notés au cours de l'année écoulée, contre un seul au cours des huit précédentes années de direction. Les représentants du personnel s'estiment visés par des pressions de la part de la direction.

La délégation syndicale face à un mur

 
Depuis une semaine, les grilles d'Avient restent closes. La FGTB bloque l'entrée du site en soutien au travailleur licencié. Pourtant, la direction se refuse à tout échange. David Pastorelli, permanent FGTB Brabant wallon, explique n'avoir eu qu'un contact téléphonique de cinq minutes. "Mon téléphone est ouvert. On est prêts à discuter. On attend un geste de la direction qui sera prête à discuter. Peu importe l'endroit, on sera présents", précise le permanent, qui demande la réintégration immédiate de Mohamed. Le cas de ce dernier est traité par la justice, le tribunal du travail du Brabant wallon devra trancher si, oui ou non, le licenciement pour faute grave du travailleur est justifié ou non.
 
Nos tentatives d'entrer en communication avec la direction sont quant à elles restées sans réponse. La FGTB compte en tout cas mener son action au finish. "C'est seulement le début du combat. Les gars ne sont pas prêts à lâcher du tout. Au contraire, on va y aller crescendo dans les jours à venir", nous confie David Pastorelli.


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