Des personnes dans la précarité, on en compte toujours plus dans notre pays. Et ce n'est pas aux Restos du Coeur de Wavre qu'on dira le contraire. En quelques années, les demandes de colis alimentaires ont explosé. Des structures qui demandent des aides pérennes pour survivre.
Ce jeudi 17 octobre, c'est la journée de refus de la misère. Des personnes dans la précarité, on en compte toujours plus dans notre pays. Et ce n'est pas aux Restos du Coeur de Wavre qu'on dira le contraire. En quelques années, les demandes de colis alimentaires ont explosé. Nous avons environ 250 familles qui fréquentent notre structure. Cela correspond à 600 personnes. Ils travaillent mais n'arrivent pas à joindre les deux bouts. Ils font donc appel à notre structure, indique Magali Vanlede, responsable des Restos du Coeur de Wavre. Outre ces travailleurs, on trouve ici des personnes inscrites au Cpas ou sur la mutuelle ou encore des pensionnés. Ce qui est sûr, c'est que si les demandes de colis augmentent, les aides financières, elles, ne suivent pas le même chemin. Nous ne recevons aucun financement structurel. Nous fonctionnons avec des dons et avec une belle base de bénévoles, souligne Magali Vanlede.
La précarité, l'affaire de tous
Ce qui est sûr, c'est que personne n'est à l'abri. Tout le monde peut, à un moment donné, être confronté à une situation difficile. Ici, nous proposons des colis avec des denrées comme de la viande, des oeufs, des féculents, des fruits et des légumes. De quoi se nourrir correctement, renchérit Magali Vanlede. Pour Christine Sauvage, les colis alimentaires ont été salvateurs. Je viens ici depuis au moins 3 ans, chaque semaine. Mon mari est tombé malade et moi aussi. C'est grâce aux Restos du Coeur qu'on s'en sort. On ne pourrait pas s'offrir tout ce qu'on a dans les colis si on devait les acheter nous-mêmes en grande surface. Moi, je n'ai pas de honte de venir ici. Il ne faut pas avoir honte. Tout le monde peut se retrouver dans cette situation. Mais pour subvenir aux besoins de toutes ces personnes en situation de précarité, il faut des moyens. C'est pour cela que la fédération des restos du Coeur a interpellé les gouvernements fédéraux et régionaux pour avoir des moyens structurels et une meilleure reconnaissance. On verra si l'appel a été entendu.