À Orp-Jauche, l'asbl "Le partage ça crée" propose des repas faits maison à prix réduit. C'est aussi un lieu de convivialité et de solidarité. Il y a notamment une donnerie, un espace jeux. Patricia est la fondatrice de ce projet.
ll y a environ un an et demi, Patricia a créé l'asbl "Le partage, ça crée". Un nom qui peut surprendre, mais qui a beaucoup de sens pour elle. Ce n’est pas un nom religieux, mais plutôt un terme qui lui évoque le partage et la solidarité.
D’où lui est venue cette idée ?
Après avoir vu un reportage télévisé dans lequel une femme devait choisir entre se nourrir ou se chauffer, Patricia a été très touchée. Elle s'est alors demandé : "Mais qu'est-ce que je peux faire, moi, à mon échelle? ". Un jour, elle s’est réveillée en se disant : "Je vais tout simplement les nourrir."
Depuis, elle prépare des plats maison deux fois par semaine dans un local que la commune lui prête à Orp-Jauche. C’est un travail quotidien qui demande du temps et, surtout, de l’argent. Elle reçoit ses légumes d'une autre association, "Les graines du cœur", et pour le reste, elle s’arrange pour acheter quand les prix sont bas ou qu’il y a des promotions. Mais tout cela, elle le fait avec le cœur.
La cuisine, un domaine bien connu de Patricia
Patricia a suivi une formation en école hôtelière lorsqu'elle était plus jeune. Par la suite, elle a même ouvert trois restaurants proposant des plats originaux : des tagliatelles faites maison avec un choix de sauce parmis 45 saveurs différentes. Les restaurants ont connu un grand succès. Mais Patricia a été victime d'un accident qui l'a rendue handicapée. Un handicap invisible, mais qui lui cause tout de même des difficultés dans son quotidien. Elle dit souvent : "J'ai envie de faire un métier, une activité qui me montre que je sers encore à quelque chose." C’est dans l’asbl que tout cela a pris son sens.
Le principe : la solidarité
En plus des plats du jour, de la soupe et même des gourmandises, l’asbl propose également une donnerie et un espace convivial pour jouer à des jeux de société ou tout simplement discuter. Les plats sont vendus à des prix démocratiques et la soupe, elle, est entièrement gratuite. L’asbl fonctionne entièrement grâce à des bénévoles.
Le rêve de Patricia maintenant, c’est d’obtenir un local ouvert cinq jours par semaine pour offrir encore plus et, surtout, à un prix encore plus bas.