Apprendre les secrets du foot italien, c'est ce que font 44 jeunes à Grez-Doiceau, toute cette semaine. Pour cette sixième édition du stage de la Juventus organisé au RFC Grez-Doiceau, ils sont, à nouveau, encadrés par des entraineurs du club turinois. Ceux-ci partagent leur méthode au cours d'exercices avec et sans ballon, de mises en situation et de petits matchs. Une expérience inoubliable pour tous ces jeunes footballeurs de clubs de la région mais aussi pour quelques entraineurs belges bénévoles qui renforcent l'encadrement.
Beaucoup d'intensité
Des consignes lancées en italien résonnent. Nous ne sommes pourtant pas à Turin, mais bien à Grez-Doiceau. La Juventus y a dépêché plusieurs coachs pour la sixième édition de son training camp. Un stage durant lequel ces techniciens dévoilent quelques secrets de la Vieille Dame. "Nous ne sommes pas là pour faire de la détection", précise Raffaele Armaroli, le Head coach du stage. "Nous sommes là pour faire évoluer des gens. Pour nous, c'est plus important de faire grandir des personnes que des joueurs. Nous essayons de transmettre notre méthode à ces jeunes avec toute notre énergie. En travaillant toujours avec le ballon parce que nous voulons toujours avoir la possession et contrôler le match. Les enfants doivent donc savoir comment contrôler le ballon, comment le passer, comment dribbler, comment solutionner les problèmes avec et sans la balle". Tous ces concepts travaillés depuis des années par la Juventus, les 44 jeunes participants au stage de Grez-Doiceau s'en imprègnent toute la semaine. Et en quelques jours, on remarque une évolution. "Le premier jour sert vraiment de test. On voit que les enfants sont parfois un peu gênés de jouer mais petit à petit, ils se lâchent. Ce sont des exercices simples mais avec beaucoup d'intensité. Et, à la fin du stage, on voit vraiment cette intensité qui apparaît lors des petits matchs de fin et des exercices", constate Simon Billet, l'un des entraîneurs belges qui accompagnent leurs homologues italiens. Pour ces quelques bénévoles, l'expérience est aussi enrichissante que pour les enfants. "Le matin, on prépare nos exercices et eux les corrigent, les adaptent à leur façon de travailler. Une telle opportunité, on ne peut pas la refuser", s'enthousiasme Thomas Lambert.
A la fin de la semaine de stage, 16 jeunes seront sélectionnés parmi les 412 qui sont répartis dans les 6 camps d'entraînement en Belgique et au Luxembourg. Ils partiront quelques jours à Turin pour s'y entraîner et même pour voir l'équipe première !
François Namur - Images : Adrien Broze