Il a réussi à combiner ses deux passions : le football et la photographie. Pour la quatrième saison consécutive, Frédéric Moisse travaille pour le Standard de Liège en tant que photographe officiel du club. Un rêve éveillé pour cet habitant de Mont-Saint-Guibert. Le Brabançon assiste donc à tous les matchs à domicile et à l’extérieur du club liégeois, ainsi qu’à certains événements spécifiques organisés par le RSCL et aux entraînements ouverts.
Photographe et ouvrier communal
S’il officie aussi en tant que photographe de presse indépendant pour divers quotidiens comme L’Avenir ou La Dernière Heure/Les Sports, la photographie n’est pas le métier principal de Frédéric Moisse. Le Guibertin travaille pour la commune de Mont-Saint-Guibert en tant qu’ouvrier.
Ses journées sont donc bien chargées. La photographie lui demande beaucoup de temps. Il faut en effet tenir compte du traitement des photos en post-production. « Pour un match du Standard, je fais entre 800 et 1200 clichés, confiait le Brabançon. Et ça me prend entre 8 et 10 heures de travail pour les traiter car j’aime bien regarder chaque photo. » Un travail de titan qui réduit ses nuits à parfois trois heures de sommeil.
Un Liégeois d’adoption
Le temps passé en bord de Meuse par Frédéric Moisse a permis de créer de nombreuses relations. Le photographe a même tissé des liens avec certains joueurs du Standard de Liège. « J’aime sa simplicité et sa manière d’être avec nous tous les jours, avouait Paul-José Mpoku, l’attaquant liégeois. Et c’est rare. Parfois, certains essaient de s’approcher des joueurs par intérêt. Mais lui, il n’est pas du tout comme ça. » Un avis partagé par Moussa Djenepo, un autre joueur du Standard. « En cas de besoin, tu peux l’appeler. Et Fred sera toujours là pour toi. »
Ce rapprochement avec la Cité ardente pousse certains à charrier Frédéric Moisse en vue d’un futur déménagement à Liège. « Je ne serais d’ailleurs pas étonné qu’un jour, nous ne saurons plus le taquiner avec cela car il nous annoncera qu’il viendra vivre dans la région liégeoise », lâchait tout sourire Olivier Smeets, responsable communication et presse du Standard.
« Par rapport à ma fille, ce serait compliqué. Ma vie est ici pour l’instant. Mais voilà… Peut-être qu’un jour je serai résident liégeois. » Entre-temps, le Guibertin s’est déjà essayé à de nombreuses traditions liégeoises. Les soirées du 15 août et celles au Carré de Liège n’ont déjà plus de secret pour lui.
Quentin Weckhuysen - Images : Adrien Broze