Ce lundi matin, Sébastien Delferière, l'ancien numéro un des arbitres belges, s'est rendu devant le tribunal du travail à Nivelles. Pour répondre à une question notamment : l'Union Belge peut-elle le licencier pour faute grave ? Un licenciement qui a fait suite aux révélations du Football Gate. La réponse reste en suspens pour trop de "zones d'ombre" selon le Président du tribunal du travail.
Trop de zones d'ombre
Cela fait maintenant plusieurs mois que le Football Gate et ses révélations ont secoué le monde du football belge. Et avec lui, l'arbitre belge numéro un, Sébastien Delferière. Inculpé dans cette affaire de corruption, l’arbitre a été licencié pour faute grave par l’Union Belge de Football. Seulement voilà, Sébastien Delférière est délégué syndical. Il est donc un travailleur protégé. Seul, le tribunal du travail peut autoriser ce licenciement largement contesté par les avocats de l’arbitre.
Du côté de l’Union Belge, on n’a plus confiance en l’arbitre. Elle reproche à Sébastien Delferière une amitié suspecte avec l’agent de joueurs Dejan Veljkovic et une carte rouge non attribuée à Sofiane Hanni lors d’un classico. Au tribunal, les avocats de l’Union belge relatent des conversations téléphoniques suspectes entre l’agent et l’arbitre et des ristournes très avantageuses auprès d’un concessionnaire automobile. Mais les avocats ne disposent pas encore de toutes ces preuves.
A l’issue de l’audience, le tribunal de travail de Nivelles a suspendu sa décision en attendant le jugement pénal. Trop de zones d’ombres selon le Président du tribunal. En attendant, Sébastien Delferière n’est toujours pas licencié. Si il obtient gain de cause, il recevra des indemnités. Une maigre consolation pour ce sifflet d’or.
Florence Gusbin - Images : Dominique Tournay