Pas de répit pour Aimé L’Hermite malgré l’arrêt temporaire du championnat de Pro League. Le jardinier du Sporting de Charleroi doit continuer à entretenir les terrains en cas de reprise. Il faut donc garder la pelouse en bon état. Seule l’absence des joueurs, tant des pros que l’école des jeunes, modifie le quotidien de cet habitant de Lillois.
Une évolution progressive
Sa collaboration avec le Sporting a débuté il y a 5 ans, de manière un petit peu étonnante. « Ma publicité est arrivée chez Pierre-Yves Hendrickx (ndlr : le directeur administratif du club), raconte Aimé L’Hermite. Il m’a envoyé un mail car il cherchait une équipe pour remettre le terrain en état à la mi-temps et à la fin des matchs. Nous avons fait un essai pendant deux rencontres. Et la collaboration n’a fait que s’accentuer depuis. » Après quelques saisons à faire cela, le Sporting de Charleroi a confié à Aimé les clés du stade et du centre d’entraînement des Zèbres à Marcinelles. Le Brainois est devenu responsable de l’entretien des deux sites en devant aussi gérer deux autres jardiniers qui, eux, s’occupent principalement du complexe d’entrainement.
Une présence pratiquement quotidienne
Le « greenkeeper » passe énormément de temps pour que le terrain du Mambourg soit parfait. Si deux autres jardiniers s’occupent du site à Marcinelles, Aimé, lui, passe 90% de son temps au stade du Pays de Charleroi. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, le travail ne manque pas. « Je passe pratiquement toute la semaine à Charleroi. Je suis là au moins 6 jours sur 7. C’est nécessaire si on veut que la pelouse soit parfaite… » Parmi ses tâches principales : la tonte du terrain qui se fait un jour sur deux à cette période, l’aération du sol, la mise d’engrais, l’arrosage et on en passe.
Le Sporting, un client plus gros que les autres
Le Brainois est dévoué. Son agenda est, lui, bien chargé. Déjà bien occupé par ses activités au Sporting, Aimé L’Hermite possède également sa propre société de jardinage « Nature & Jardins ». Cet indépendant peut heureusement compter sur plusieurs jardiniers pour faire tourner la société lorsqu’il ne peut le faire. « Cela a été très difficile au début… Il s’agit d’une question d’organisation. Mais j’ai des personnes derrière moi qui font un gros boulot pour que cela se passe bien. »
À Charleroi, le jardinier devra peut-être bientôt s’atteler à un chantier non négligeable : le probable changement de pelouse du stade, en cas de décision d’arrêt définitif de la saison. Un nouveau terrain sur lequel les Carolos pourraient jouer des matchs d’Eruopa League.
Quentin Weckhuysen - Images : Patrick Lemmens