Quand Noël Levêque, le président du club d'athlétisme le CABW ouvre la porte du stade de la Dodaine à Nivelles, il nous glisse: "je ne suis plus venu ici depuis le 15 mars. Je pense que ça ne m'est jamais arrivé même quand je commentais les Jeux Olympiques!"
Trois séances par jour
Autant dire que Noël Levêque était heureux ce lundi matin de retrouver quelques-uns de ses athlètes. Pas tous bien entendu. Les mesures de sécurité ont obligé les dirigeants à prévoir un maximum de trois séances par jour en petits groupes.
"Tous les entraîneurs ont reçu des instructions, précise encore Noël Levêque. Les entraînements se font en présence de trois ou quatre athlètes. Ils n'ont pas accès au vestiaire. On leur demande donc de déposer leurs sacs dans la tribune et de garder leur distance."
Ce lundi matin, on a pu le constater: les athlètes présents ont respecté à la lettre les consignes. A l'instar d'Alexandra Mortant, grand espoir du sprint belge venue en compagnie de ses soeurs. "Ca fait du bien de refouler la piste, sourit-elle. Et ça ne me dérange pas de m'entraîner sans objectif précis. J'aime courir avant tout"!
Pas changé grand-chose
De l'autre côté de la tribune, un groupe de coureurs de demi-fond retrouve aussi le stade nivellois. Parmi eux, Dorian Boulevin qui s'illustre aussi en cross. "Pour nous qui courons de longues distances, ça n'a pas changé grand-chose, précise-t-il. On a pu continuer à s'entraîner en extérieur. Mais c'est vrai que pour le travail spécifique, c'est bien de retrouver la piste."
Voilà donc une reprise en petit comité sans savoir de quoi demain sera fait. Pour le CABW comme pour de nombreux autres clubs sportifs, le futur ne s'annonce pas rose. Sans plus aucune rentrée financière depuis des semaines, il faudra pour beaucoup une aide des pouvoirs publics sous peine de disparaître.
Pierre Thirion - Images: Acrien Broze.