Une pharmacie de Wavre a été cambriolée dans la nuit de mardi à mercredi cette semaine. Un fait divers pas anodin. En effet, il y a de plus en plus de vols et d'agressions dans les pharmacies, notamment en Brabant wallon. Une information confirmée par Jean-François Dondelet, Secrétaire politique du Syndicat des Indépendants et des PME (SDI). En 2006, on dénombrait, en effet, 5 à 6 cambriolages de pharmacie par an contre une dizaine par an en 2016, 10 ans plus tard.
35% des faits sont des vols à main armée !
Les pharmaciens belges sont confrontés de plus en plus régulièrement à différentes formes d'agressions. Il ressort d’une enquête que le SDI a menée, auprès de 321 pharmacies, que la criminalité évolue et devient de plus en plus violente. Les statistiques de la police fédérale sur ce phénomène démontrent également une augmentation inquiétante des faits en officine.
Ainsi, les vols à main armée explosent dans les pharmacies. Selon le SDI, plus de 35% des agressions sont des vols à main armée. Des agressions qui prennent également différentes formes (physiques, verbales, dégradations des locaux, …) et s’étendent à l’ensemble des professionnels de la santé.
Voici quelques constats dressés par le SDI au sujet de ce phénomène :
- Les agressions ont lieu très majoritairement dans des communes densément peuplées ;
- 25% des agressions le sont à l’encontre de pharmacies de garde ;
- 35% des agressions sont des vols à main armée, les agressions verbales devenant de plus en plus violentes ;
- 10% des agressions physiques ont provoqué un arrêt de travail (une hospitalisation dans 3% des cas).
Quelques conseils...
Les principaux motifs d’agression recensés sont le vol à la caisse, les stupéfiants et le refus de vente pour non présentation d’une ordonnance. Le SDI conseille aux pharmacies d’inciter aux paiements par carte pour leur sécurité.
En optant pour le paiement électronique, elles éloignent les criminels de leur officine. Le syndicat conseille aussi d’opter pour un système de télépolice et de se familiariser avec les techniques de maîtrise de l’agression. Enfin, il convient également de se préparer aux situations d’urgence : un bouton-attaque, numéro de la police à disposition et établir des contacts avec la police locale.
Mathieu Baugniet