Après une enquête publique fin octobre, le projet Samaya, un nouveau quartier de 1000 logements situé à proximité de la gare d’Ottignies, a été recalé par la nouvelle majorité.
Le nouveau collège a rendu un avis négatif sur la demande de permis d'urbanisme pour le vaste projet immobilier Samaya. « Les motivations étaient nombreuses. Il faut savoir d'abord que l'enquête publique se termine avec une participation importante de la population par près de 400 réclamations et courriers écrits. Il y avait des craintes, je pense, légitimes de la population en termes de gabarit, de densité, de respect du bâti existant et donc des quartiers environnants autour du projet. Et donc tout cela a motivé un avis négatif du collège. » Explique Nicolas Van Der Maren, le bourgmestre d’Ottignies-Louvain-la-Neuve.
Le collège demande au promoteur BPI Real Estate de revoir sa copie et de proposer un nouveau projet avec une densité et des gabarits diminués. « Ici on parlait de 1000 logements, 1000 logements, c'est quand même les 15000 à 2 000 habitants supplémentaires. Quand on sait que Limelette en compte 5000, ça donne l'ampleur du projet. Il faut être de bon compte, on est à côté d'une gare et donc c'est aussi logique qu'on puisse un petit peu densifier à l'approche de la gare. Mais il faut garder un peu la mesure aussi par rapport aux quartiers voisins qui sont de taille beaucoup plus réduites et donc aller flanquer dans ces quartiers là, des immeubles à appartements qui donnent dans les jardins, très clairement ça, c'était pas possible pour nous. Donc nous, on demande un effort sur les densités, sur les gabarits. On demande plus de recul, par exemple, entre les habitations du Fond de Bondry et les premières constructions du projet Samaya. C'est ça qu'on demande dans l’avis. «
L'avis négatif de la commune d'Ottignies-Louvain-la-Neuve a été transmis à la fonctionnaire déléguée. C'est elle, qui délivrera ou non le permis d'urbanisme. « L’avis du collège n'est pas contraignant. Bien sûr, elle va devoir motiver sa décision de permis d'octroyer ou de refuser le permis. « Aussi, au regard de la vie négative du collège. La fonctionnaire déléguée a un délai de 60 jours. Mais ce que nous voulons, nous, c'est mettre toutes les parties autour de la table et convoquer une réunion. Fonctionnaire déléguée, promoteur et la ville pour voir dans quelle mesure, on peut encore faire évoluer le dossier. » Précise Nicolas Van Der Maren.