Suite à l'agression d'un chauffeur de bus jeudi soir en gare d'Ottignies, les chauffeurs du dépôt de Baulers ont décidé de débrayer ce matin. Un usager qui n'avait pas de titre de transport en sa possession et refusait de payer son ticket s'en est pris au chauffeur. Celui-ci souffre d'une commotion et est incapable de travailler.
Les agressions de ce type se multiplient. C'est la deuxième agression physique en trois semaines. Pour le personnel, c'est la goutte de trop. Le personnel de la société de transport avait déjà tenté d'alerter la direction territoriale et les autorités sur le manque criant de personnel sur le réseau brabançon. Fin 2021, l'ensemble du réseau était à l'arrêt pour dénoncer les conditions de travail exécrables auxquelles le personnel fait face depuis de nombreux mois. Une nouvelle grève avait eu lieu en mars dernier au dépôt de Jodoigne pour souligner la vétusté du matériel roulant et le manque d'effectifs. Un manque de personnel qui a des répercussions directes sur la sécurité du personnel et des navetteurs.
Plus de sécurité
Pour les syndicats, il est primordial d'avoir plus de sécurité en augmentant par exemple la présence de contrôleurs et de policiers. "Nous, ce que nous avons déjà demandé, c'est un renforcement des contrôleurs et qu'il y en ait un peu plus au niveau de la direction territoriale du Brabant wallon et notamment, la présence d'un dispatching lorsque nos bus roulent car dimanche et jours fériés, nous n'avons pas de dispatcher à notre disposition." nous explique Alain Maetens, délégué permament CGSLB.
"Les actions continueront si la direction ne réagit pas"
"Si la direction ne réagit pas, on est prêt, nous en tant que chauffeur, à ne plus desservir la gare d'Ottignies. On arrivera au rond-point de Court-Saint-Etienne, on fera demi-tour, on fera juste l'école et puis c'est tout." selon Christophe Houdremont, délégué CGSP.
Delphine Gheysen - Images : Patrick Lemmens
Florentin Franche