L’École Plurielle de Genval est en difficulté. L’établissement est menacé par une fermeture. Manque d’élèves, de financement, mais surtout de bâtiments. L'objectif de l’école est clair : ouvrir en août 2025 pour assurer une fin de cycle aux élèves.
À sa création, l’école secondaire à pédagogie active Freinet avait été pensée pour répondre à la croissance démographique dans la région. Mais aujourd’hui, la tendance s’inverse : la première vague d’inscriptions en première secondaire montre déjà qu’il n’y aura pas assez d’élèves. Depuis plusieurs années, l’établissement ne fonctionne qu’à partir des deuxièmes choix, dont le processus commence le 14 avril. Cette fois, les inscriptions sont encore plus lentes. En cause : une dénatalité généralisée. Résultat, l’école est loin des 480 élèves requis pour obtenir les subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Un projet freiné par les coûts et des profils fragilisés
L’école devait aussi se séparer de ses bâtiments modulaires d’ici juin 2025, mais la construction d’un nouveau bâtiment, initialement chiffrée à 6,5 millions, coûte aujourd’hui près de 11 millions. Sans solution, il faudrait 420 000 euros pour simplement prolonger l’usage des containers et permettre l’accueil des derniers élèves à la rentrée.
Une situation difficile à vivre pour l’équipe éducative, très attachée à son projet pédagogique. L’école plurielle accueille des profils variés : élèves en phobie scolaire, multi-DYS ou autistes. Des jeunes parfois exclus d’autres établissements, qui trouvent ici un cadre adapté. Une fermeture progressive est envisagée : ne plus inscrire de 5e secondaire dès septembre prochain pour éviter que des élèves se retrouvent sans école en 6e. Dans cette structure qui compte actuellement 170 élèves, ce sont plus de 30 emplois qui sont aujourd’hui menacés.
Une fermeture lourde de conséquences
Cette fermeture serait d’autant plus préoccupante qu’elle touche un des rares établissements capables d’accompagner efficacement des élèves aux besoins spécifiques. Beaucoup d’entre eux peinent à trouver leur place dans l’enseignement ordinaire. Pour ces jeunes, l’école plurielle représente souvent une dernière chance de renouer avec l’apprentissage dans un environnement bienveillant.
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