Destiné d'abord à un public en situation de handicap, Unisound est un festival unique en son genre. Il s'agit même du plus grand d'Europe. En attendant, tout le monde y était le bienvenu pour cette dixième édition comble et réussie...
"Ici, le dialogue est facile !"
Jessie Bakashika est plus qu'enthousiaste quand il s'agit de défendre son festival. Pour lui, la différence ne doit pas être un frein. Jessie est le responsable accessibilité du Festival Unisound. "Nous aimerions que notre festival soit connu par un public qui n'est pas touché ou moins touché par le handicap ! Un public qui gagnerait à venir chez nous, à participer à ce genre d'événement pour rencontrer nos festivaliers. Souvent le handicap fait peur. En venant ici, on se rend compte que tout le monde y a sa place !"
Il est vrai que le Festival Unisound n'est réellement pas comme les autres. Ailleurs, il existe des coins pour les spectateurs porteurs d'un handicap... sur les côtés. Ici, au Parc à Mitrailles de Court-Saint-Étienne, le festival place ces personnes devant la scène. Elles ont priorité. Et les autres? Derrière !
Un bilan positif
Voilà dix ans que ce festival existe. Organisé sur plusieurs jours, il se termine comme il a démarré... en chansons. De quoi enchanter tous ses festivaliers et ses organisateurs. "Cette dixième édition est particulière", nous explique Aglaé Sacré, la responsable de communication du festival. "Dix ans, c'est aussi l'heure du bilan. Nous sommes passés de deux jours avec 500 personnes à trois jours avec 2000 festivaliers!"
Sur scène, entre autres, il y avait ce dimanche des reprises des plus grands tubes de Jean-Jacques Goldman... et sur les côtés, à droite, Christiane Broekman. Vous connaissez Christiane. C'est elle qui signe nos journaux et nos émission sur TV Com. Pour le festival, son travail, traduire les chansons en langue des signes, n'est pas simple. "Une chanson, c'est quatre à cinq heures de préparation", nous dit-elle. "Il faut signer en même temps que le chanteur chante. Je dois aussi coller au rythme. Il faut que tout cela devienne une chorégraphie."
Et en parlant de chorégraphie, vu les sourires et surtout es pas de danses nés pendant cette dixième édition, pas de doute, pour Unisound, les dix prochaines années s'annoncent rayonnantes !