C'est en solidarité avec les magasins voués à fermer leurs portes et ceux qui deviendront des Market que le personnel de l'hypermarché de Waterloo a débrayé depuis 4 heures ce matin. Même constat à quelques kilomètres de là, à Bierges. Les travailleurs des deux implantations brabançonnes sont inquiets. Leurs enseignes ne sont pourtant pas concernées par les licenciements. Mais si le Groupe a annoncé 1.233 pertes d'emplois, l'on ne compte sur le terrain "que" 719 personnes actuellement impactées. 514 personnes au sein de Carrefour sont donc encore dans la crainte de perdre leur travail. Mais lesquelles et dans quel magasin ? Sera-ce des pré-pensions ou des départs volontaires. A ces questions, aucune réponse de la part de la Direction, ce qui a donc décidé le personnel de fermer les hypermarchés dès hier, à 16h, après le Conseil d'entreprise extraordinaire.
Pas la première fois
En 2010, Carrefour avait déjà opéré une restructuration dans laquelle beaucoup de travailleurs avaient perdu des acquis comme des jours de congés ainsi qu'un gel des salaires. Ce plan devait laisser entrevoir des jours meilleurs pour les finances du Groupe français. Pourtant, huit ans plus tard, le cycle infernal recommence. A Waterloo et Bierges, le personnel attend à présent des réponses claires à ses questions. Les magasins seront fermés aujourd'hui et encore demain, samedi.
Sylvain Guillaume - Images : Samuel Francis