C'est à un véritable voyage dans le temps que les responsables de l'Abbaye de Villers-la-Ville invite le public grâce à un tout nouvel outil de visite. Il prend la forme de tablettes ou plutôt d'ardoises tactiles. Le terme Ardoise est utilisé ici comme un clin d'oeil au passé de l'abbaye puisque les moines utilisaient des ardoises comme support d'écriture. Des ardoise gravées ont été retrouvées. Elles sont conservées à la bibliothèque royale. Ces ardoise du 13ème siècle expliquent le fonctionnement de la clepsydre soit l'horloge hydraulique. 50 ardoises tactiles sont mises à la disposition des visiteurs pour une location de 5 euros par ardoise. Elles permettent une visite virtuelle du lieu historique au travers de vidéos, de séquences audio, d'un jeu interactif ou encore de 4 vues en réalité augmentée.
Voir l'abbaye autrement
La technologie de la réalité augmentée permet de superposer des images de synthèse à la perception des la réalité. Ici, elle redonne vie à des éléments architecturaux et à des hommes aujourd'hui disparus. 4 vues à 360° sont proposées : l'Eglise, la Cour d'honneur, la Cour du travail et l'hôtellerie-brasserie. Une visite assez immersive car elle permet aux petits comme aux grands de se plonger dans le passé et imaginer l'abbaye telle qu'elle était auparavant. Les moindres détails ont été passés en revue par des historiens et archéologues pour se rapprocher de la réalité historique. La taille des carrelages, l'enduit des murs ou encore la nourriture de l'époque ont été passés au peigne fin. Cette ardoise apporte aussi un volet interactif avec un jeu pour les plus jeunes. Ils seront amenés à résoudre une énigme. Retrouver l'assassin du jeune Odelin Pitou, compagnon bâtisseur. Son esprit hante les lieux depuis des siècles. Qui pourra libérer son esprit ? Cette ardoise complète les outils de visite offerts par le centre des visiteurs et le nouveau parcours de promenade. Coût total de ce nouvel outil : 110 000 euros. Une manière de voir l'abbaye autrement et de remonter le temps.
Caroline Leboutte - Images : Dominique Tournay