Le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve a rouvert ses portes aux visiteurs depuis le 18 mai. Juste à temps pour fêter un double anniversaire : celui de l'ouverture du Musée et celui de la naissance d'un créateur de Tintin. Mais le lieu en a aussi profité pour préparer une exposition surprise. Elle s'intéresse à la place de l'automobile dans la vie et l'oeuvre d'Hergé.
Pas un simple élément de décor
La voiture est indissociable des aventures de Tintin. On la retrouve très régulièrement au fil des pages et des couvertures, on en compte 88 différentes dans toute la collection. Et pour cause : Hergé en était un véritable passionné. Il adorait aussi la vitesse, qu'il réussit à retranscrire avec énormément de brio dans ses planches. "La voiture sert réellement le récit et n'est pas un simple élément de décor", précise Marc Vanhacter, du Musée Hergé. L’exposition présente quelques uns des véhicules les plus importants dans l’oeuvre d’Hergé. Par exemple, une Lincoln-Zephyr, la voiture du Capitaine Haddock, personnage auquel s’identifiait l’auteur.
Les voitures d'Hergé dans Tintin
Pour dessiner ces voitures ou les faire dessiner à la petite équipe dont il s’entoura dans les années 50, Hergé s’est énormément renseigné. Il a rassemblé et classé plus de 40.000 documents, photos, images, scènes de cinéma, etc. Un souci de précision qu’il a développé plus intensément après la rencontre avec son ami Tchang. Mais il a aussi pris pour modèle des véhicules qu’il possédait lui-même. Quatre de ses propres voitures apparaissent dans les albums, en commencant par une Opel Olympia dans le Sceptre d'Ottokar. Viennent ensuite une Imperia Mésange, présente dans le Crabe aux pinces d’or, une Lancia Aprilia au Pays de l’or noir et enfin, une Porsche 356 bleue que les observateurs les plus avertis retrouveront parmi les nombreuses voitures participantes au rallye de Séraphin Lampion dans la dernière case de Coke en stock. Une ultime vignette qui fait aussi ressortir un véhicule italien très particulier, l’Isetta.
De nombreuses autres anecdotes sont à découvrir en parcourant cette exposition temporaire et en remplissant le petit quizz disponible à l’accueil.
François Namur - Images : Samuel Francis