On y verra le ciel, la mer, les éléments... Dans les jardins de l’abbaye de Villers, de larges panneaux se suivent le long des sentiers. Ancestraux et travaillés par le temps, les cristaux qui y sont représentés paraissent faire écho aux vestiges du monastère cistercien.
“Chaque photo représente un voyage, un moment, une émotion, une énergie” commence Chloé Sarasola, fondatrice de Nasoha et co-organisatrice de l'exposition. Depuis plusieurs années, elle arpente le monde aux côtés du photographe Christian Hagen et de leur fille, Cara, en quête des plus belles pierres. Ce sont ces clichés, issus de ces expéditions, qui décorent l’abbaye de Villers le temps de l’exposition “l’Univers des cristaux”.
Le monde minéral, source d'inspiration et d'interprétation
Riche d’histoire, le site de l’abbaye aurait été le meilleur des supports pour évoquer celles de ces pierres venues de Madagascar, d’Indonésie ou encore du Pérou. Ce qu’elles racontent reste libre à l’interprétation des visiteurs.
“Sur certains tableaux, c’est de la macrophotographie. On a voulu capturer l’infiniment grand dans l’infiniment petit”, poursuit la gemmologue. Une infinité qui se décline aussi sous les multiples facettes et teintes affichées par les cristaux : “La plupart des pierres photographiées ont été polies, ce qui leur permet de renvoyer tout un spectre de jeu de couleurs”, explique-t-elle. “J’aime cette synergie entre le travail de l’homme et le monde des pierres. Finalement, ensemble, on sublime la pierre.”
La relation entre monde humain et monde minéral ne s’arrête pas là. Si les cristaux ne disposent pas d’un réel pouvoir de guérison, Chloé Sarasola décrit le rôle de matérialisation d’une information qu’ils peuvent remplir aux yeux des adeptes. “Si aujourd’hui j’ai besoin de travailler ma communication, ma confiance en moi, mon ancrage, de garder un cœur ouvert”, dit-elle pour illustrer son propos, “je vais peut-être aller chercher la pierre qui représente cette information.”
Une source d’inspiration, donc. Peut-être même un modèle à suivre : “Quand on prend une pierre en main, on y voit de l’ordre, de la perfection, un certain alignement et de l’immobilisme.” Immobilisme, et non immobilité. Un rappel, selon l'entrepreneuse, de s’accorder le temps de se poser face à l’agitation de nos sociétés contemporaines.
Un moment de reconnexion sous la pleine lune
L’exposition s’assortit d’évènements pour les plus curieux. Une première cérémonie à la pleine lune s’est déroulée ce samedi 10 septembre. La suivante est programmée au dimanche 9 octobre à 20h. Deux conférences, l'une sur l’entretien et le nettoyage des pierres, l'autre sur la relation des pierres au foyer, auront respectivement lieu les vendredis 23 septembre et 21 octobre au cœur de la salle romane.
Mais, que l’on souhaite amplifier ses énergies sous les astres ou que l’on soit plus sceptique, on se retrouvera sans nul doute impressionné devant les détails des photographies et le cadre exceptionnel les entourant. L’exposition se veut ouverte à tous. Et, comme le rappelle Chloé Sarasola : “Le but aujourd’hui, c’est de mettre en lumière le règne minéral en lui rendant ses lettres de noblesse.”
L’exposition se tient jusqu’au 6 novembre. Un parcours qui se promet ressourçant.
Plus d’infos sur le site de l'abbaye de Villers.
Rijks Tatiana - Images : Philippe Michaux