Jusqu'au 27 août, la Fondation Folon accueille l'exposition « Peyo - A retrospective ». À travers une multitude de documents rares, l'expo proposera un parcours chronologique pour comprendre l'incroyable « success story » du célèbre dessinateur et de ses personnages.
Peyo a été un des piliers du journal Spirou où il créa l'inoubliable série « Johan et Pirlouit ». Yvan Delporte, rédacteur en chef de Spirou à l'époque, le caractérise comme «le meilleur raconteur d'histoires». En 1958, ces deux héros rencontrent au « Pays Maudit » de fabuleux petits êtres bleus : Les Schtroumpfs. Ces petits lutins ne devaient être qu'au final des personnages secondaires dans une histoire mais le public les a directement adopté. « La naissance des Schtroumpfs est vraiment un pur hasard » explique José Grandmont, collaborateur de longue date du Studio Peyo.
Comment le nom « Schtroumpf » est né
De tous les personnages de la bande dessinée franco-belge, les Schtroumpfs sont les plus célèbres dans le monde entier. Les Smurfs aux Etats-Unis, les Puffi en Italie ou encore les Kumafu au Japon sont appréciés au quatre coin du monde, même si leur nom sonne de manière très original. « Peyo mangeait avec André Franquin, dessinateur de Gaston Lagaffe. Il voulait la salière mais n'arrivait plus à revenir sur le mot, il a donc lancé « passe moi le Schtroumpf » et Franquin a rétorqué « ok, je te la schtroumpf si tu me la schtroumpf après et ils ont continué comme ça toute la soirée". "Un an après, Peyo créait des petits lutins et il s'est rappelé de cette histoire et leur a donc attribué ce nom" explique José Grandmont.
Pour la réalisation de ce parcours, la Fondation Folon a fait appel à deux commissaires : José Grandmont et Hugues Dayez, auteur de la biographie « Peyo l'enchanteur ». « Avant d'être le créateur d'un empire commercial, Peyo fut d'abord et surtout un grand auteur de bande dessinée. Peso eut aussi deux modèles : Hergé et Walt Disney. Du premier, il admirait le génie narratif, du second, la réussite internationale. Etonnamment, sa carrière réussira la synthèse de ces deux influences » commente Hugues Dayez.
À noter, que les 23 et 27 août, des visites guidées seront réalisées par Véronique Culliford, fille de Peyo et Hugues Dayez.
Florence Gusbin et Mathieu Baugniet