La décision du ministre de l'Aménagement du territoire Willy Borsus est connue depuis ce matin : en date du 27 septembre, Willy Borsus a donné son feu vert pour la construction du contournement Nord de Wavre, soit 4 mois jour pour jour après l'octroi d'un permis par la fonctionnaire déléguée de la Région wallonne et ce, en dépit des 4000 réclamations envoyées par des citoyens. À noter que ce permis prévoit l'aménagement d'une piste cyclable ainsi que des compensations pour les propriétaires et agriculteurs directement impactés par la construction de cette voirie.
Pour rappel, le dossier du contournement Nord de Wavre est sur la table depuis la fin des années 70, il s'agit d'un tronçon de 3,5 kilomètres entre le zoning nord et la RN25 à hauteur de Gastuche, un projet titanesque dont le coût est estimé à 27 millions d'euros.
D'un recours à l'autre
Le 27 juin dernier, la Commune de Grez-Doiceau, dont une partie du territoire serait traversée par la nouvelle artère, déposait un recours auprès de la Région wallonne. Un recours rejeté par la décision de Willy Borsus malgré un solide dossier. Va-t-on vers un nouveau recours en Conseil d'État? La réaction du bourgmestre grézien Alain Clabots est à regarder ci-dessus.
Du côté de la Plateforme Contournement Nord de Wavre, un collectif d'une douzaine d'associations fermement opposées au projet, l'idée d'un recours au Conseil d'État est plus que jamais à l'ordre du jour. Une procédure avait été entamée en juin dernier parallèlement à l'action isolée de Grez-Doiceau. Cette fois, le temps presse puisqu'il ne reste que 30 jours à compter de la décision ministérielle pour déposer un recours.
Il est encore tôt pour définir la position qu'adoptera la plateforme mais Julien Taymans, président de Natagora BW, affirme qu'elle va "continuer la procédure entamée. La plateforme ce réunira ce soir pour préparer la suite". Les propriétaires menacés d'expropriation sont également impliqués dans le processus et Julien Taymans parle "d'action coordonnée mais pas forcément conjointe", comprenez que non pas un mais bien plusieurs recours sont à prévoir. Le dimanche 13 octobre, une chaîne humaine se formera sur le tracé du contournement.
Florentin Franche - Sylvain Guillaume - Pierre Thirion - Images : Dominique Tournay