La fièvre catarrhale ovine, encore appelée "maladie de la langue bleue", peut entraîner la mort des ruminants contaminés. Elle n’affecte pas les êtres humains, ni les denrées alimentaires, mais se multiplie dans les élevages belges cet été. Une trentaine de foyers sont touchés dans le Brabant wallon.
Les premiers cas remontent à trois semaines dans le Brabant wallon. Premiers signes observés chez les animaux : un important épuisement et la diarrhée, perte de mobilité, augmentation de la température corporelle. Sur la ferme Joris, un agriculteur et éleveur brabançon, 30% des moutons ont été contaminés, et 10% de décès ont été enregistrés sur l’ensemble du cheptel. C’est une année de crise pour les éleveurs de bovins et de moutons. Face à la pandémie, les producteurs ont adopté plusieurs mesures pour sauver leur bétail.
"Nous avons traité les symptômes chez les animaux surtout en faisant baisser la fièvre, redynamiser l’alimentation minérale", explique Luc Joris.
Une maladie en pleine mutation
Dans le Brabant wallon, 34 sites sont touchés par cette maladie. La maladie n’est pas contagieuse d’animal en animal, il existe pourtant bien un canal de propagation. Le culicoïde, un petit moucheron piqueur, est le vecteur de l’expansion du virus ; un virus en pleine mutation et qui devient dangereux pour les ruminants. "Dans les années antérieures, nous avons pas connu le type 3 de la fièvre catarrhale ovine. On avait le type 4 et le 8 qui circulait tout doucement. Cette année, c’est une explosion de contamination chez les bêtes", précise le Dr Marc Dejean, vétérinaire à Grez-Doiceau.
Des conséquences lourdes pour les éleveurs, mais pas pour l'homme
Cette maladie de la langue bleue peut entraîner chez les animaux une baisse de fertilité. Les éleveurs pourraient ressentir l’impact économique en fin d’année avec une baisse de production laitière et d’agneau. Face à cette crise, l’ARSIA - qui est l’autorité sanitaire pour la surveillance épidémiologique des troupeaux - alerte et met en garde régulièrement les producteurs contre le virus et ses effets néfastes. La fièvre catarrhale est strictement animale ; elle n'est pas transmissible à l'homme et n'affecte pas, selon les spécialistes, la qualité des denrées.