La présence d'une université, d'un parc scientifique ou encore d'un tissu d'entreprises notamment actives dans le secteur de l'high-tech font d'Ottignies-Louvain-la-Neuve le terrain de jeu parfait pour innover en matière de mobilité. Le projet NAVAJO, cher à la Ville, œuvre en ce sens. Deux nouveaux services de transport composent ce projet de mobilité du futur. Le nouveau Plan Communal de Mobilité (PCM) de Louvain-la-Neuve est à l'enquête publique jusqu'au 30 juin, il devrait donner plus de latitude à la mise en place du projet.
Des navettes autonomes et un transport à la demande
Le projet NAVAJO se dessine petit-à-petit alors que les autorités considèrent la mobilité comme "un enjeu capital pour le développement harmonieux de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, qui ne cesse de croître". Appuyé sur le réseau 4G (la Ville étant fermement opposée au déploiement de la 5G sur son territoire), le projet poursuit deux objectifs : la mise en place d'un service de navettes autonomes et des transports à la demande.
La navette autonome, sous forme de minibus pouvant accueillir entre 6 et 10 passagers et supervisé par un accompagnateur, servirait à offrir une alternative à la voiture individuelle pour relier la gare de Louvain-la-Neuve aux parcs scientifiques. Le transport à la demande permetterait quant à lui d'optimiser les trajets de ses utilisateurs. Lorsqu'un usager déciderait de commander une course, plusieurs passagers pourraient être regroupés suivant un parcours idéal. Un service qui s'appuierait sur une gestion centralisée des véhicules et donnerait à ses utilisateurs toutes les informations sur son parcours, son lieu d'embarquement ainsi que son heure d'arrivée en temps réel.
Les premiers tests débuteront à l'hiver prochain et s'étaleront sur plusieurs mois. La Ville travaille avec les TEC pour la mise en place de ces nouveaux services. Le ministre wallon de la Mobilité Philippe Henry voit une réelle opportunité pour les transports en commun de se développer dans ce projet : "Dans une économie et une mobilité de plus en plus portées vers le partage, les véhicules autonomes doivent être conçus comme des véhicules partagés et se prêtent donc particulièrement bien à ce type d’expérience mise en œuvre par les transports publics".
Florentin Franche