Ce jeudi matin, une maman a été fauchée par une voiture sur la N275 à Tangissart, dans la commune de Court-Saint-Etienne alors qu'elle traversait la rue sur le passage pour piétons. Ses jours ne sont plus en danger mais elle a tout de même échappé au pire. L'association des parents de l'école de Tangissart mais aussi les riverains en ont marre. Cela fait plusieurs années que les accidents s'enchaînent et énormément d'enfants empruntent cet itinéraire pour se rendre à la gare de La Roche. Et pourtant rien ne bouge.
"La goutte d'eau qui fait déborder le vase"
Au niveau des passages piétons, les riverains observent énormément d’accidents, d’accrochages et beaucoup de drames évités de justesse. Les adolescents se rendant, via la gare, aux écoles secondaires à proximité sont les premiers touchés. "Un jour, je me suis engagée sur le passage pour piétons, les voitures étaient bien loin, témoigne Romy, 16 ans. Je me suis arrêtée sur l'îlot central car je voyais que la voiture qui arrivait ne ralentissait pas. Elle a finalement fini par freiner d'un coup sec. Cette voiture m'a évité, sauf que les voitures qui la suivaient se sont embouties l'une sur l'autre ou encore ont finalement tourné sur elles-mêmes pour éviter le carambolage."
Une vitesse excessive des automobilistes dénoncées depuis longtemps par les riverains et les parents. "Fin de l'année 2015, nous avons lancé une pétition et récolté plus de 540 signatures, explique Delphine Lesceux, riveraine et maman. J'ai reçu de nombreux témoignages et j'ai envoyé le dossier à la Région wallonne ainsi qu'à la Commune. J'ai reçu deux accusés de réception mais plus rien depuis."
Le service public de Wallonie assure qu'il a mis en place des aménagements ces dernières années : éclairage, limitation de vitesse à 50km/h, balisettes pour créer un effet de porte. Le SPW ne considère pas cette zone comme accidentogène. Toutefois un projet de construction de trottoirs est dans les cartons pour 2019. Ils permettront de rendre le passage pour les piétons plus visible. Et peut-être ralentiront les automobilistes qui ont, trop souvent, le pied lourd.
Florence Gusbin - Images : Patrick Lemmens