Deux routes très empruntées vont bientôt être soumise au péage kilométrique des poids lourds de plus de 3,5 tonnes. Il s'agit de deux nationales qui passent par Chaumont-Gistoux et Jodoigne.
"Si cela solutionne le problème des routes..."
A partir du mois de juillet prochain, les poids lourds de plus de 3,5 tonnes qui emprunteront la Nationale 243, soit la Chaussée de Huy, entre la N25 et la N29, seront soumis au péage kilomètrique. Cela concerne donc toute la traversée de la commune de Chaumont-Gistoux. Par ailleurs, la taxe s'appliquera aussi à la Nationale 29 depuis l'E411 à Perwez jusqu'au nord de la Jodoigne, vers la Flandre. Ces deux tronçons réunis relient l'E411 et l'E40, sur une distance de 33 kilomètres. De quoi impacter les nombreux poids-lourds étrangers qui traversent notre pays, mais aussi quelques entreprises locales. On pense évidemment à la société Hoslet de Chaumont-Gistoux, propriétaire d'une importante flotte de camions afin de desservir la sablière. "Si cela devait avoir un impact sur nos coûts, nous modifierions nos prix", annonce Arnold Gérard, le responsable des relations publiques de la SA Hoslet. "Mais je suis un réaliste. Quand je vois l'état des routes en Flandre, quel bonheur ! Il existe de nombreuses raisons qui font que les routes ne sont pas aussi bien entretenues en Wallonie. Alors si le gouvernement wallon a trouvé là une réponse permettant de solutionner le problème des routes, cela ne sert à rien de pleurer. D'autant que cette taxe est juste et équitable, elle impacte toutes les sociétés de la même façon".
Pas de report du trafic vers le réseau secondaire
Par cette mesure, la Région wallonne étend ainsi son réseau à péage lancé le 1er avril 2016. Celui-ci concerne à présent 2583 kilomètres de voiries, dont 333 kilomètres de routes régionales. Selon le Ministre wallon des Travaux Publics Maxime Prévot, moins de 20% des camions circulent sur le réseau secondaire et il n'existe pas de report massif du trafic vers les voiries régionales, mais la volonté du gouvernement est d'évaluer et d'adapter le réseau en continu.
François Namur