Bruxelles veut fermer ses portes à la voiture et favoriser la mobilité douce. Bon nombre de Brabançons accèdent à Bruxelles par le Bois de la Cambre. La Flandre envisage de supprimer l'une des liaisons entre la Jeune province et Bruxelles. Problème.
Résumons la situation :
Au début de l'été, la Ville de Bruxelles décide unilatéralement de fermer l'accès au Bois de la Cambre pour les automobilistes. Télétravail recommandé et période de vacances n'empêchent pas d'importants embouteillages de se former entre Bruxelles et Waterloo.
Alertée par la STIB sur la situation, la Ville décide de rétropédaler. un compromis est trouvé : une partie du bois peut rester ouverte, en semaine uniquement.
Rebelote, quelques semaines plus tard, Bruxelles lorgne à nouveau sur le Bois de la Cambre. Il devrait être prochainement fermé pour les voitures.
De son côté, la Flandre, en charge de la forêt de Soignes, envisage la fermeture de l'avenue Dubois qui permet de rejoindre le centre de la capitale via la drève de Lorraine et le Bois de la Cambre.
L'inquiétude des automobilistes brabançons
Au vu de la situation, le conseiller provincial, Yves Vander Cruysen a tiré la sonnette d'alarme auprès du Collège provincial ce jeudi. Selon lui, l'inquiétude monte parmi les navetteurs venant de Waterloo, Plancenoit, Genappe ou encore Braine-l'Alleud, pour lesquels la chaussée de Waterloo est l'unique accès au sud et au centre du Bruxelles.
Yves Vander Cruysen affirme que les conséquences néfastes sur la mobilité ne sont qu'une facette du problème. Les répercussions sur l'économie bruxelloise seraient tout aussi désastreuses. "
Le Collège provincial a confirmé ne pas avoir été concerté sur la question de la fermeture du Bois de la Cambre. Pourtant, la sixième réforme de l'État prévoyait en 2012 la création d'une "Communauté métropolitaine de Bruxelles" qui avait pour mission d'étudier les demandes qui impliquaient plusiers régions. Cet organe n'a jamais vu le jour. Et pour cause : l'accord qui en définissait les contours n'a jamais été ratifié.
Le député provincial en charge de la Mobilité, Marc Bastin, a confirmé qu'il prendrait contact avec les autorités locales bruxelloises afin d'amener une réflexion conjointe sur la question de la mobilité entre Bruxelles et la Jeune province.
Florentin Franche