Un ballet incessant de camions. Tout au long de la journée, les poids lourds se succèdent dans la Rue de Nil, à Mont-Saint-Guibert. C’est ici que des travaux titanesques de réparation des abords de voies de chemin de fer sont menés par Infrabel. Les talus se sont effondrés à plusieurs endroits à cause des écoulements des eaux. Il faut les réparer et surtout, les stabiliser.
Un défi logistique
Pour ce faire, quatre murs vont être construits. Chacun de ces ouvrages nécessite 5000 tonnes de pierres venues de Liège et de Givet. Des blocs énormes qui demandent des puissants engins de chantier pour être manipulés. Ils sont ensuite assemblés pour former un mur à la technique relativement simple. La première des constructions en cours est la moins difficile à réaliser, pour Infrabel. Mais à d’autres endroits dans la rue, les accès aux talus sont compliqués, très compliqués. Notamment à cet endroit, le long de l’Ornois, où les voies sont situées à près de 20 mètres en hauteur. Les équipes sont confrontées à de véritables défis logistiques. Il a fallu demander des autorisations d'accès à plusieurs propriétaires, raser la végétation et surtout, utiliser un tunnel sous les voies où passe l'Orne pour acheminer les matériaux et les engins de chantier.
Retard annoncé
Toutes ces difficultés accumulées, ajoutées au nombre de tronçons à réparer sur le réseau vont entraîner des retards, c’est aujourd’hui confirmé. Le trafic ne sera rétabli que le 30 août. D’ici là, les trains de la ligne continueront d’utiliser la déviation mise en place par Auvelais. Elle engendre une vingtaine de minutes de trajet supplémentaire entre Namur et Bruxelles.
François Namur - Images : Adrien Broze - Montage : Katja Charlet