La moitié des quelques 150 chauffeurs du dépôt TEC de Baulers (Nivelles) ont décidé de poursuivre l'action entamée ce jeudi. L'agression d'un automobiliste envers un chauffeur en gare de Braine-l'Alleud survenue mercredi a déclenché un mouvement de grève parmi les chauffeurs. Régulièrement victimes de ce type d'incidents, le personnel du dépôt attend des mesures concrètes pour assurer sa sécurité, à l'instar de leurs confrères de Liège-Verviers.
Ce jeudi, une rencontre s'est tenue entre la direction et les syndicats mais les avancées obtenues, à savoir l'installation de plots filtrants au niveau des emplacements de bus et le renforcement des patrouilles policières, n'ont pas convaincu l'ensemble des chauffeurs.
Parmi les revendications, obtenir davantage de sécurité dans l'exercice de leurs fonctions via l'augmentation de contrôleurs ou la mise sur pied d'un service de dispatching le week-end et les jours fériés. "Un tel dispositif existe dans les autres provinces mais pas en Brabant wallon. Cela veut dire que si un problème survient lors du week-end par exemple, le chauffeur est seul pour le régler", indique Christophe Houdremont, délégué CGSP. "Nous sommes confrontés chaque jour à de plus en plus d'agressivité de la part des usagers mais aussi des automobilistes. Ce qui est arrivé mercredi à Braine-l'Alleud a poussé les chauffeurs du dépôt à partir en grève. La nouvelle direction est à l'écoute mais à l'issue de la réunion de ce jeudi, la plupart des chauffeurs ont estimé que cela n'avait pas abouti à du concret", souligne Alain Maetens, délégué permanent CGSLB.
Une nouvelle réunion ce vendredi
Une réunion s'est tenue cet après-midi avec la direction territoriale du Brabant wallon. A l'issue de celle-ci, les responsables syndicaux ont obtenu de rencontrer la direction générale à Namur dans un délai maximum de 30 jours. Les deux points importants du dispatching et des contrôleurs seront sur la table. La décision de reprendre totalement le travail a été prise. Les chauffeurs seront donc sur les routes dès ce samedi matin.
Le détail des parcours supprimés et des lignes impactées ce vendredi est disponible ici.
Florentin Franche- Caroline Leboutte - Images : Patrick Lemmens