Un studio ouvert au public et des discussions engagées sur la pauvreté. Voilà ce que proposait Radio 27, la radio d'éducation permanente à Nivelles, ce mercredi. Quatre heures d'émission spéciale consacrées à la problématique de la pauvreté et notamment la pauvreté infantile mise en lumière par le cube de Viva for Life.
Un débat tendu
Durant quatre heures, Radio 27 a enchainé une vingtaine d'invités sur ses ondes numériques : tous issus d'associations ou de services de terrain en lien avec la pauvreté en Belgique. Et certains invités n'ont pas leur langue dans leur poche : "Le danger de l'opération Viva for Life c'est que cela inscrit dans la tête des gens qu'il faudrait passer par des systèmes charitables où les gens donnent de l'argent, en plus que de ce qu'ils donnent à travers leurs impôts, parce que l'Etat n'aurait plus les moyens de s'occuper des pauvres mais l'Etat a les moyens d'éliminer la pauvreté" explique Christine Mahy, du réseau wallon de lutte contre la pauvreté. Un discours bien différent de celui que l'on entend dans le cube de verre Viva for Life.
Dans le journal L'Avenir de ce jeudi, Renaud Tockert, administrateur délégué de Cap 48, confie qu'il en a ras-le-bol de ceux qui remettent en cause le projet de Viva for Life. "On n'est pas dans le désengagement de l'Etat, on peut même dire qu'on a des partenariats de cofinancement avec les pouvoirs publics" témoigne-t-il dans les pages de L'Avenir. Pour rappel, les fonds collectés par l'opération de 2017 a permis de soutenir une centaine d'associations et financier autant d'emplois dans le combat contre la pauvreté infantile.
Un débat vif entre les organisateurs Viva for Life et la radio numérique d'éducation permanente qui montre que la pauvreté est une problèmatique très complexe.
Florence Gusbin - Images : Patrick Lemmens