Cela fait maintenant 30 ans que le quartier du Petit Saint-Jacques à Nivelles est devenu une commune libre. Considéré comme un des plus vieux quartiers de la Cité des Aclots, c'est aujourd'hui un quartier agréable où il est tentant de se perdre dans les ruelles.
Un quartier qui a échappé aux promoteurs immobilier
Si le quartier est aujourd'hui une commune libre, c'est parce qu'il a échappé de peu aux promoteurs immobilier comme nous l'explique Christine Max, Présidente du Comité des fêtes. "Les habitants ont été confrontés, dans les années 70, à des promoteurs immobilier qui voulaient détruire complètement le quartier. Ils se sont unis et ils ont voulu défendre leur quartier qui était un des seuls à avoir résisté aux bombardements de 1940. Et donc, ces gens se sont unis et devant la justice, ils ont gagné et ils ont pu conserver leur quartier tel quel. Ce qui fait qu'à force d'être tous ensemble, ils ont voulu garder cette communauté et de ce fait est né la commune libre du Petit Saint-Jacques."
Des traces historiques toujours visibles
Lorsqu'on se balade dans le quartier, on repère rapidement quelques traces du passé comme des maisons qui datent de 1630, d'anciennes brasseries, aujourd'hui devenues des habitations, qui portent toujours fièrement le symbole au dessus de la porte. Le nom des rues est également important. Une d'entre elles se nomme "Chemin Saint-Jacques de Compostelle" par exemple. "Le Petit Saint-Jacques était un lieu où il y avait le passage des pélerins de Saint-Jacques de Compostelle. Ils arrivaient de Bruxelles et ils faisaient un arrêt ici, dans ce quartier, où il y avait un hôtel et un hôpital qui les accueillaient. Ensuite, ils continuaient leur route vers Soignies pour cheminer tout doucement vers Saint-Jacques-de-Compostelle", précise Christine.
Des festivités pour l'anniversaire
Pour fêter les 30 ans de la commune libre, le comité des fêtes organise la Grande Ducasse. Des activités, une brocante, un bal folk et un concert sont au programme. L'occasion de découvrir ce quartier où passé et présent sont réunis.
Delphine Gheysen - Images : Louis Peroo