Le réveillon du Nouvel an approche. Sur le coup de minuit, le ciel s'illuminera un peu partout dans le pays. Les feux d'artifices, une tradition de plus en plus largement considérée comme néfaste, tant pour la pollution générée par les combustibles, que pour les stress qu'ils génèrent pour la faune, ou encore les potentiels accidents listés chaque année au passage à l'an neuf. Doit-on pour autant les interdire ? La ministre wallonne de l'Environnement et du Bien-être animal, Céline Tellier, plaide plutôt pour un encadrement au niveau communal, l'utilisation d'alternatives plus respectueuses ou encore la sensibilisation du public.
Nous avons pris contact avec plusieurs communes du Brabant wallon pour connaître leur politique en la matière. Voici leurs réponses.
Nivelles mise sur la prévention
La Ville de Nivelles ne tirera pas de feu d'artifices, une exclusivité réservée au carnval. Les particuliers, eux, sont invités à déclarer l'organisation de tout feu d'artifice pour le Nouvel An auprès des autorités locales. "On a reçu une dizaine de demandes au niveau du Collège communal pour l'instant", précise Benoît Giroul, échevin en charge des Fêtes à Nivelles. Pas d'interdiction sur le territoire mais plutôt une invitation à utiliser des feux à bruit contenu.
Par ailleurs, les feux d'artifices autorisés permettent aux services de secours de savoir où potentiellement se diriger en cas d'incident. Au niveau policier, aucun renfort n'est prévu. "On est plus dans la prévention que dans le contrôle", nous indique Benoît Giroul.
Jodoigne analyse les demande au cas par cas
Pas de feu d'artifices prévu non plus par la Ville de Jodoigne à l'occasion du Nouvel an. En revanche, le retour du traditionnel feu tiré à l'occasion du 21 juillet, abandonné depuis le Covid, est à l'étude. Les autorités locales planchent sur des alternatives à bruit contenu ou encore un laser show.
Quant aux particuliers, les feux d'artifices requièrent une autorisation du bourgmestre ainsi qu'un avis positif de la zone de secours. Très peu de demandes ont été reçues de la part du maïeur, qui explique cela par la lourdeur administrative de ce type de demande. Jean-Luc Meurice analyse chaque demande au cas par cas : "Les scouts le font une fois par an. C'est un petit feu d'artifices. Je n'y vois pas d'inconvénient".
Police renforcée le soir du réveillon à Tubize
Même politique appliquée à Tubize où le bourgmestre traite les demandes de feux d'artifices émanant des particuliers. Les communes de la zone de police Ouest Brabant wallon (Braine-le-Château, Ittre, Rebecq et Tubize) appliquent à la lettre le règlement de police. Pourtant, à moins d'une semaine de la nouvelle année, Michel Januth indique n'avoir reçu aucune demande formelle. "Il y en aura malgré tout, on a déjà bien vu ce que ça donnait le soir de Noël", se désole-t-il. "On essaie par la communication de sensibiliser le public."
En connaissance de cause, les patrouilles de police seront renforcées le soir du réveillon, bien que les feux d'artifices clandestins sont particulièrement difficiles à repérer.
Quoi qu'il en soit, si vous avez décidé de tirer un feu d'artifice pour célébrer la nouvelle année, la Fondation des Brûlés rappelle le guide des bonnes pratiques :
- Le tireur doit rester sobre
- L'emplacement du tir doit être sûr et dégagé
- Une mèche d'allumage est nécessaire
- La fusée doit être placée dans un tube
- Les fusées doivent être allumées l'une après l'autre
Florentin Franche