Le 4 septembre 1944, Waterloo était soustraite à l'occupation allemande. Cet évènement a été commémoré ce mercredi à l'occasion du 75ème anniversaire de la Libération. La dernière résistante encore en vie à Waterloo a même fait le déplacement alors qu'elle est âgée de 99 ans.
Une ville endeuillée
Alors que toute la ville était prête à célébrer cette libération, des gendarmes accompagnés de résistants se mettent en route pour aller chercher l'un des plus célèbres collaborateurs. Sur leur chemin de retour, ils croisent deux chars allemands en déroute. "Les collaborateurs ont demandé en allemand de fusiller sur le champs les gendarmes et les résistants lorsqu'ils ont croisé les chars ennemis" explique Alain Berland, petit-fils d'Emile Berland, un des gendarmes tués. "Quatre gendarmes et deux civils ont été abattus sauvagement ce jour-là. Les collaborateurs sont partis avec les Allemands vers Lasne, Ohain, Rixensart où ils ont commis d'autres drames témoigne Yves Vander Cruysen, échevin. C'était une journée sanglante à Waterloo." Après ce drame, c'est toute une ville qui était endeuillée.
75 ans après, Waterloo se souvient de ses résistants en organisant cette cérémonie. Andrée Springal, 99 ans, fille du chef de la résistance à Waterloo et elle-même ancienne résistante, était présente. Elle se souvient : "Ma maman et ma soeur étaient à la prison de Saint-Gilles. Mon papa était à Breendonck, quand il en est revenu, il ne pesait plus que 36 kg. Il a beaucoup souffert. Et moi, j'ai réussi à m'échapper de la Gestapo" témoigne-t-elle.
Une exposition sur la résistance
Pour ceux qui ne sont plus là aujourd’hui, une exposition les met à l’honneur au Musée de Waterloo (à l'étage de Waterloo Tourisme). A travers des documents, des photos, les familles retracent le combat de ces résistants. Sabotages, récupération d’armes parachutées, sauvetage d’aviateurs, les missions étaient diverses et l’objectif était le même : freiner l’armée allemande. Parmi ses résistants, Albert Guérisse ou sous son nom d’emprunt Pat O’Leary et Josée Van Durme, une des leaders du réseau de résistants (l'armée secrète). Des témoignages aussi forts que l’histoire et une commémoration qui rend hommage à tous ceux qui se sont battus et sont morts pour notre liberté, notre indépendance et surtout notre démocratie.
Florence Gusbin - Images : Dominique Tournay