De mémoire de responsable, cela faisait 50 ans qu'on n'avait plus démoli un tel ouvrage. Ce mercredi matin, une grue a commencé le démantèlement du château d'eau de Corroy à Chaumont-Gistoux. L'édifice n'était plus adapté aux besoins des habitants. Visite du chantier...
Rue de l'église à Chaumont-Gistoux, c'est un combat entre un monstre à la mâchoire d'acier et un géant de béton qui se joue... Un combat inégal ? Peut-être pas... Quoique... Le géant, un château d'eau en béton vieux d'un siècle, résiste. Les dents acérées de la grue qui lui fait face glissent sur ses parois. Il faut changer de tactique, d'approche... Il faut un marteau-piqueur pour fissurer ce béton et puis seulement après, y aller avec le grappin ! "Pour un bâtiment qui a 100 ans, c'est encore du bon béton", nous avoue en souriant Jonathan Marsia, le grutier.
Cette manoeuvre est la bonne. Voilà le sommet du château qui tombe en miettes. Lui qui était déjà en ruines, il a quand même tenu bon... enfin, quelques minutes seulement ! Construit dans les années 1930, ce château d'eau était en mauvais état. Béton fissuré, toiture dégradée, éléments intérieurs corrodés, escalier intérieur dangereux... Devenu obsolète avec le temps, il fallait le détruire. Le rénover aurait coûté trop cher. En plus sa capacité de stockage ne correspondait plus à la consommation en eau de la population voisine. "Sa capacité n'était que de 75 m3 d'eau", nous détaille Yves Renson, directeur du département eau potable chez in BW, propriétaire du château d'eau. "Or les habitants du coin consomment aujourd'hui jusqu'à 250 m3. Il nous fallait d'autres cuves plus modernes !"
6 mois de travaux de destruction et de construction
La destruction effective du château d'eau devrait prendre 3 jours. Ensuite, les travaux de construction de nouvelles cuves débuteront. Des réservoirs modernes et parfaitement intégrés dans l'environnement. "Il y aura des talus enherbés et des haies", confirme encore Yves Renson. "Ces cuves permettront de sécuriser l'approvisionnement en eau potable du village de Corbais."
Pendant les travaux de destruction et de construction, des travaux qui s'étaleront sur 6 mois et estimés à plus d'1 million d'euros, le réseau de Corbais sera alimenté par des ressources alternatives. Mais le plus important reste qu'aucun habitant ne sentira la différence... que ce soit au niveau du débit voire celui de la pression de l'eau fournie !