Les cliniques universitaires Saint-Luc, la Clinique Saint-Pierre à Ottignies et la clinique Saint-Jean viennent de signer une déclaration d'intention en vue de créer un réseau hospitalier locorégional. Des établissements qui collaborent déjà depuis quelques années. Mais surtout des établissements qui, par cet acte, anticipent en quelque sorte l'obligation voulue par la ministre De Block de rationaliser les soins de santé. Si la loi passe, ces réseaux seront obligatoires au 1er janvier 2020.
Si pour le moment, il ne s'agit que d'une déclaration d'intention et de mise sur papier de statuts d'une asbl, on affirme du côté de la direction d'Ottignies que ce rapprochement ne vise qu'à anticiper la loi et se mettre en rège hors pression et précipitation. Il n'est en aucune façon question de fusion.
Du côté des syndicats, on ne cache pas les craintes en terme d'externalisation des services, de pertes d'emploi ou de manque d'accessibilité pour les patients. Les spectres de la fermeture de la maternité à Nivelles et du service du SMUR à Tubize sont encore dans les mémoires. Pour rappel, ces services ont été décentralisés à Jolimont. Des syndicats qui affirment être vigilants et demandent plus de concertation.
A Ottignies, un hôpital plus que nécessaire
Les cas vécus à Nivelles et Tubize ne le seront sans doute pas à Ottignies. La Clinique Saint-Pierre se veut indispensable dans la région avec de nombreux actes aigus. Pour preuve encore ces chiffres : plus de 50 mille admissions aux urgences par an, 1500 accouchements effectués sur une année et 38 lits officiels en gériatrie mais 52 lits nécessaires. Bref, un hôpital qui semble incontournable et qui va surtout vivre des prochaines années chahutées avec un déménagement prévu dans 10 ans vers Wavre.
Caroline Leboutte - Adrien Broze