C'est un abécédaire voyageur que signe l'auteur waterlootois Yves Vander Cruysen, avec son dernier ouvrage, "Le monde est belge". Son livre nous dévoile toutes les traces laissées par les Belges dans une centaine de pays. Et non des moindres!
Au fil des siècles, les Belges n'ont eu de cesse de s'exporter
On les a, en effet, vus fonder des villes en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, en Amérique du Sud ou en Hongrie ; développer la sidérurgie en Allemagne, en Russie ou en Scandinavie ; braver le froid et le monde sauvage au Canada, dans les steppes de Russie ou de la Mongolie ; protéger le tombeau du Christ à Jérusalem ; évangéliser les Indiens d’Amérique ; participer à la course vers l’or au pays des Incas ou des Mayas ; défricher des territoires entiers aux Açores, au Brésil ou dans le Wisconsin ; gérer les grands chantiers de la modernité au Panama, aux Emirats, en Chine ou en Egypte ; découvrir les pôles dans des conditions souvent dantesques ; parcourir les océans dans tous les sens, à la recherche des routes les plus courtes ; acheter des territoires entiers sans être sûrs d’avoir affaire aux vrais propriétaires ; fonder des comptoirs commerciaux en Inde, au Japon, en Angola ou à Madagascar ; lutter contre la piraterie en Malaisie ; importer l’élevage bovin au Danemark ; décorer le château de Versailles avec des pierres du pays et même prêter ses meilleurs ingénieurs ou fonctionnaires pour organiser les administrations de la Perse, de l’Egypte, du Siam, de la Turquie ou dans toute l’Amérique latine.
Qu'ils se soient appelés Flamands, Wallons, Brabançons, Anversois, Hainuyers ou Liégeois, ils ont couru le monde à la recherche de destins, de richesses, de pouvoirs aussi.
Thibault van Raemdonck - Images: Philippe Michaux